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Après avoir vertement critiqué et taxé QS et le PLQ de manquer de solidarité, le parti de François Legault fait volte-face et recommence à acheter de la publicité sur Facebook et Instagram.
Après avoir vertement critiqué et taxé Québec solidaire (QS) et le Parti libéral du Québec (PLQ) de manquer de solidarité, la Coalition avenir Québec (CAQ) fait volte-face et recommence à acheter de la publicité sur Facebook et Instagram.
La décision de Meta de bloquer les nouvelles canadiennes de ses plateformes Facebook et Instagram, l’été dernier, a provoqué un important mouvement de boycottage dont faisait partie la CAQ.
Lors de l’élection partielle dans Jean-Talon, QS et le PLQ avaient décidé d’acheter de la publicité sur les plateformes de Meta, ce qui avait soulevé l’ire du premier ministre François Legault.
«C’est quand même spécial que Québec solidaire ne soit pas solidaire des journalistes et des médias québécois. (…) Je trouve ça vraiment déplorable. (...) Québec solidaire devrait changer de nom», avait-il alors lancé.
Meta bloque les contenus canadiens en raison de l’adoption du projet de loi C-18 à la Chambre des communes en juin dernier qui force les géants du web à verser des redevances aux médias canadiens.
La directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault, justifie la décision de son parti en arguant qu’il est plus difficile d’aller rejoindre les gens de 18 à 40 ans dans les médias traditionnels et la disparition de plusieurs hebdos dans les régions accentue cette problématique. «Il y a des tranches d'âges complètes et des endroits qui ne sont pas desservis», a-t-elle indiqué à La Presse Canadienne.
On retrouve par exemple une publicité affirmant que le gouvernement de la CAQ a réduit les formulaires de soins à domicile. «Moins de paperasse, plus de services efficaces», peut-on lire dans la publication datant du 22 janvier dernier et diffusée sur Facebook et Instagram.
Mme Legault indique que ces publicités sont limitées à deux régions – le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Bas-Saint-Laurent – et qu'elles ne dépasseront pas 10 % du budget publicitaire du parti. «Nous voulons encourager les médias québécois, comme les hebdos locaux et les radios», assure-t-elle.
Le président d’Hebdos Québec, Benoit Chartier, trouve «un peu exagéré» l’argument de Mme Legault concernant la disparition des hebdos. «On couvre encore une bonne partie de la province», assure-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne, reconnaissant tout de même qu’il y a des médias en difficulté dans les régions du Québec.
«On est quand même sur le web et les jeunes sont sur le web et les jeunes peuvent nous lire sur le web», ajoute celui dont l’association représente 115 journaux hebdomadaires.
M. Chartier dit qu’il ne pense pas que le boycottage actuel de Meta a un impact sur la rentabilité du géant du web. «Mais ça ne veut pas dire qu'on devrait recommencer à annoncer sur Facebook, encore moins les partis politiques et j'inclus la CAQ là-dedans. (...) Je trouve que ça envoie un drôle de signal. Aux dernières nouvelles, Facebook nous boycotte encore », lance-t-il.