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Politique

«La CAQ, c'est bien plus que moi», assure le premier ministre François Legault

M. Legault sollicite un troisième mandat et affirme que le jour où il quittera la politique, la CAQ «lui survivra».

Le premier ministre du Québec, François Legault, s'exprime lors d'une conférence de presse marquant la fin de la session de printemps à son bureau de Québec, le vendredi 6 juin 2025. M. Legault est entouré de la vice-première ministre et ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, à gauche, et du leader parlementaire du gouvernement du Québec et ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.  LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Le premier ministre du Québec, François Legault, s'exprime lors d'une conférence de presse marquant la fin de la session de printemps à son bureau de Québec, le vendredi 6 juin 2025. M. Legault est entouré de la vice-première ministre et ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, à gauche, et du leader parlementaire du gouvernement du Québec et ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Thomas Laberge
Thomas Laberge / La Presse canadienne

À moins d’un an et demi des élections générales qui s’annoncent ardues pour le gouvernement, le premier ministre François Legault maintient qu’il sera sur les blocs de départ pour demander un troisième mandat à la population. Du même souffle, il assure que le jour où il tirera sa révérence, la Coalition avenir Québec (CAQ) lui survivra.  

«La CAQ, c'est bien plus que moi», a affirmé le premier ministre alors qu’il faisait le bilan de sa session parlementaire vendredi. 

Rappelons que François Legault a quitté le Parti québécois (PQ) pour créer la CAQ qui se voulait être une troisième voie entre le fédéralisme des libéraux et l'indépendantisme des péquistes. 

«On a besoin, plus que jamais, d'un parti nationaliste économique», a soutenu le  premier ministre. 

Il y a quelques semaines, le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a dit suspecter la CAQ de préparer une course à la chefferie, affirmation niée par le parti. 

Le gouvernement a été critiqué par deux de ses députés élus dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue dans les dernières semaines. Malgré cela, François Legault assure sentir un «fort appui» de son caucus. 

«Je sens que mes députés ont le goût de se battre», a-t-il dit. 

Selon l'agrégateur de sondages Qc125, la CAQ pourrait se retrouver avec aussi peu que quatre sièges.

Les prochaines élections doivent avoir lieu en octobre 2026. 

Une session difficile 

La session parlementaire a été marquée par le fiasco SAAQclic après le dépôt d’un rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc. Des révélations médiatiques ont ensuite entraîné la démission du ministre de la Cybersécurité, Éric Caire. 

Sous la pression des oppositions, le gouvernement a finalement déclenché une enquête publique en mars dernier. 

Les révélations chocs se sont succédé lors de cette commission, mais le gouvernement a été relativement épargné pour l’instant. Aucun ministre n’a encore témoigné. 

En point de presse vendredi, le premier ministre a évité de renouveler sa confiance envers le PDG de la SAAQ, Éric Ducharme, nommé par son gouvernement en 2023. 

«On va avoir les résultats de la commission d'enquête publique. On pourra juger à partir de là, mais je ne pense pas qu'on puisse tirer des conclusions avant d'avoir les conclusions de la commission.»
- François Legault

La santé a occupé beaucoup d’espace médiatique dans les derniers mois.  

Le projet de loi du ministre Christian Dubé visant à lier une partie de la rémunération des médecins à des indicateurs de performance a été très mal reçu par les principaux concernés. Il n’est pas encore adopté. 

François Legault a admis que ça ne serait «pas facile». «Mais contrairement aux gouvernements précédents, on ne reculera pas», a-t-il assuré. 

Le gouvernement a aussi été sous le feu des critiques en raison de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui tombe en ruines. Après avoir reporté les travaux de reconstruction, le gouvernement a finalement annoncé avoir trouvé les sommes nécessaires pour les commencer cette année. 

Le gouvernement a aussi dû creuser le trou des finances publiques avec un nouveau déficit record de près de 13,6 milliards $ en raison des menaces tarifaires de Donald Trump. Ce déficit a même entraîné une décote du gouvernement. 

Le ministre du Travail, Jean Boulet, a aussi provoqué l’ire des syndicats avec le projet de loi 89 qui vise à limiter le droit de grève sous certaines conditions. Il a été adopté le mois dernier. 

Thomas Laberge
Thomas Laberge / La Presse canadienne