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La Californie imite ainsi l'État de New York, qui a promulgué en début d'année une loi permettant aux parents d'empêcher leurs enfants de recevoir des messages de médias sociaux suggérés par l'algorithme.
La Californie rendra illégal le fait pour les plateformes de médias sociaux de fournir sciemment des «contenus addictifs» aux enfants sans le consentement des parents à partir de 2027 en vertu d'un projet de loi que le gouverneur démocrate Gavin Newsom a adopté vendredi.
La Californie imite ainsi l'État de New York, qui a promulgué en début d'année une loi permettant aux parents d'empêcher leurs enfants de recevoir des messages de médias sociaux suggérés par l'algorithme d'une plateforme. L'Utah a adopté ces dernières années des lois visant à limiter l'accès des enfants aux médias sociaux, mais elles ont été contestées devant les tribunaux.
Le projet de loi californien entrera en vigueur dans un État où se trouvent certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde, après que des propositions similaires ont échoué ces dernières années.
Il s'inscrit dans le cadre d'un mouvement de plus en plus marqué aux États-Unis pour tenter de remédier à l'impact des médias sociaux sur le bien-être des enfants.
«Chaque parent connaît les dommages que la dépendance aux médias sociaux peut infliger à ses enfants: isolement des contacts humains, stress, anxiété, heures interminables perdues jusque tard dans la nuit», a déclaré M. Newsom dans un communiqué de presse.
«Avec ce projet de loi, la Californie contribue à protéger les enfants et les adolescents des fonctionnalités conçues à dessein qui alimentent ces habitudes destructrices», a-t-il ajouté.
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Le projet de loi interdit aux plateformes d'envoyer des notifications aux mineurs sans l'autorisation des parents entre minuit et 6 h, et entre 8 h et 15 h les jours de semaine, de septembre à mai, lorsque les enfants sont généralement à l'école.
La législation oblige également les plateformes à rendre les comptes des enfants privés par défaut.
Les opposants à cette législation estiment qu'elle pourrait, par inadvertance, empêcher des adultes d'accéder à des contenus s'ils ne peuvent pas vérifier leur âge. D'autres croient qu'elle menacerait la vie privée en ligne en obligeant les plateformes à collecter davantage d'informations sur les utilisateurs.
Le projet de loi définit un «contenu addictif» comme un site web ou une application où «plusieurs éléments de médias générés ou partagés par les utilisateurs sont, simultanément ou séquentiellement, recommandés, sélectionnés ou hiérarchisés pour être affichés à un utilisateur en fonction, en tout ou en partie, des informations fournies par l'utilisateur, ou autrement associées à l'utilisateur ou à l'appareil de l'utilisateur», à quelques exceptions près.
Le sujet a suscité un regain d'intérêt en juin lorsque l’administrateur de la santé publique des États-Unis, Vivek Murthy, a demandé au Congrès d'exiger des plateformes de médias sociaux qu’elles affichent des avertissements à propos des conséquences sur les jeunes. Les procureurs généraux de 42 États ont approuvé ce projet la semaine dernière.
Nancy Skinner, auteure du projet de loi californien, a déclaré après l'adoption du projet de loi le mois dernier que «les entreprises de médias sociaux ont conçu leurs plateformes pour rendre leurs utilisateurs dépendants, en particulier nos enfants».
«Avec l'adoption de la loi SB 976, la législature californienne a envoyé un message clair: lorsque les entreprises de médias sociaux ne veulent pas agir, il est de notre responsabilité de protéger nos enfants», a-t-elle indiqué dans un communiqué.