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«On réalise qu’on demande à des citoyens, qui ont de la difficulté à payer leur hypothèque, de subventionner à même leur compte de taxes des vélos dont certains valent entre 3000$ et 11 000$»,.
À la suite du rejet de l’augmentation de la bonification pour l'achat de vélos électriques, le 2 juillet dernier, les élus indépendants au conseil municipal sherbrookois se sont encore une fois opposés à aller de l’avant avec la hausse de 63 000 dollars.
Lancé en mars 2024, le programme d’aide financière pour l’achat de vélos à assistance électrique a reçu le double de demandes anticipées en seulement quelques jours, selon un bilan présenté au conseil, mardi. Le montant initial prévu pour le programme était d’environ 100 000 dollars, mais une somme de 45 000 dollars aurait été nécessaire pour combler les demandes restantes.
Toutefois, les élus indépendants s’opposent à une bonification de la subvention, indiquant notamment que le moment était mal choisi à l’approche de la révision budgétaire.
«On réalise qu’on demande à des citoyens, qui ont de la difficulté à payer leur hypothèque, de subventionner à même leur compte de taxes des vélos dont certains valent entre 3000$ et 11 000$», a soutenu le conseiller Paul Gingues.
De son côté, la conseillère Annie Godbout, a argumenté que la décision de la mairesse, Évelyne Beaudin, de ramener ce dossier sur la table contrevenait au «vote démocratique» du conseil d’il y a quelques semaines. La conseillère Christine Lefèvre a également défendu ce point. Pour cette raison, Mme Lefèvre a voté contre la bonification, alors qu’elle avait initialement voté en sa faveur, en juillet.
Les élus de Sherbrooke Citoyen ont répondu en brandissant le bilan démontrant l’engouement marqué pour le programme d’aide financière. Dans un sondage attaché au bilan, 58% des 125 répondants ont constaté une diminution de l'utilisation de leur voiture et disent prendre leur vélo plus de trois fois par semaine.
De plus, 10 personnes affirment s’être départies d’une voiture à la suite de l’acquisition de leur vélo électrique.
«C’est comme le geste ultime, que des gens se départissent de leur voiture. Je ne sais pas si vous avez conscience de tout le gaz à effet de serre qui est réduit en faisant ça», a exprimé la conseillère Laure Letarte-Lavoie.