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Cette transaction doit venir appuyer les objectifs de croissance de la Banque Nationale dans l’Ouest canadien.
Le secteur bancaire canadien fait face à une nouvelle consolidation alors que la Banque Nationale du Canada a conclu un accord d'achat d'actions pour acquérir la Banque canadienne de l'Ouest (CWB) qui valorise le prêteur établi à Edmonton à environ 5 milliards $.
L'accord permettra à la Banque Nationale, axée sur le Québec, d'étendre sa portée géographique en reprenant les activités de la CWB, qui sont concentrées en Alberta et en Colombie-Britannique.
«Cette transaction accélérera le plan stratégique et la croissance pancanadienne de la Banque Nationale», a déclaré le président et chef de la direction Laurent Ferreira lors d'une conférence téléphonique.
L'accord intervient quelques mois seulement après que RBC a finalisé une acquisition de HSBC Canada pour 13,5 milliards $ qui a suscité des critiques pour la concentration croissante du marché, car elle signifie la perte de ce qui était la septième plus grande banque du Canada.
La Banque Nationale, sixième en importance au Canada, affirme que son acquisition de la CWB élargira considérablement sa présence dans l'Ouest et créera un concurrent national plus fort.
La Banque canadienne de l'Ouest compte environ 65 000 clients et 39 succursales, dont 30 en Colombie-Britannique et en Alberta. La Banque Nationale ne compte actuellement que trois succursales dans chacune de ces deux provinces, comparativement à 280 au Québec.
L'accord permettra également à la Banque Nationale d'élargir son portefeuille de prêts à l'extérieur du Québec de 37 % en acceptant les 37 milliards $ de prêts commerciaux de la Banque canadienne de l'Ouest.
«Nous créerons un concurrent plus fort offrant des services complets d'un océan à l'autre, offrant plus de choix aux particuliers, aux entrepreneurs et aux entreprises de tout le pays», a déclaré M. Ferreira.
La Banque Nationale prévoit élargir son offre de services complets par l'intermédiaire de la CWB, y compris ses capacités numériques pour tous les clients, tout en offrant également des services de gestion de patrimoine et de conseil en matière de risques, des domaines dans lesquels elle affirme qu'il y a peu de chevauchement avec la Banque canadienne de l'Ouest.
«Nous travaillerons avec les clients de la CWB pour accroître les services bancaires et accroître les investissements dans les communautés de l'Ouest», a affirmé M. Ferreira.
«Nous sommes fiers de nous joindre à la Banque Nationale et sommes confiants que ce regroupement générera une valeur exceptionnelle pour nos clients, nos équipes, nos collectivités et nos actionnaires», a déclaré Chris Fowler, chef de la direction de CWB, dans un communiqué.
Selon l'accord, chaque action de la CWB, autre que celles déjà détenues par la Banque Nationale, sera échangée contre 0,45 action ordinaire de la Banque Nationale. La valeur de la transaction est de 4,7 milliards $, excluant les actions détenues par la Banque Nationale.
Le communiqué indique que le ratio d'échange valorise chaque action de la CWB à 52,24 $, ce qui représente une prime de 110 % par rapport au cours de clôture de mardi de 24,89 $.
La Banque Nationale affirme qu'elle conservera le siège social de la CWB et que deux candidats de la banque se joindront au conseil d'administration de l'institution montréalaise.
La banque s'attend à ce que les coûts de réalisation de l'opération s'élèvent à environ 400 millions $, tout en prévoyant de réaliser 270 millions $ d'économies annuelles dans les trois ans suivant l'acquisition.
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a annoncé un investissement de 500 millions $ dans la Banque Nationale du Canada afin de lui permettre de réaliser cette acquisition. À la suite de cette transaction, la CDPQ se hissera au deuxième rang des plus importants actionnaires de la Banque Nationale.
La Banque Nationale a dit vouloir réaliser un financement par capitaux propres, composé d’un placement public et d’un placement privé simultané de reçus de souscription pour un produit brut totalisant environ 1 milliard $.
L'acquisition est soumise à certaines conditions habituelles et doit être approuvée par les régulateurs et les deux tiers des actionnaires de la Banque canadienne de l'Ouest.
La transaction devrait être finalisée d'ici la fin de l'année prochaine.