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Les revenus du Groupe TVA ont diminué de cinq pour cent au troisième trimestre par rapport à la même période l'an dernier, principalement en raison de la baisse des revenus publicitaires qui se poursuit.
Au cours du trimestre qui a pris fin le 30 septembre, les revenus de TVA ont atteint 112,4 millions $, comparativement à 118,6 millions $ à la même période l'an dernier.
Selon le président et chef de la direction par intérim du Groupe TVA, Pierre Karl Péladeau, ce recul témoigne de «l'environnement difficile» dans lequel l'entreprise continue d'évoluer, principalement en raison de la baisse des revenus publicitaires.
Les revenus de TVA liés à la publicité sont en effet passés de 50,1 millions $ au troisième trimestre de l'an dernier à 45,9 millions $ pour la même période cette année.
Malgré tout, l'entreprise a réussi à dégager un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 2,6 millions $, ou six cents par action, par rapport à une perte de 639 000 $, ou une cent par action, à la même période l'an dernier.
Dans un communiqué, M. Péladeau a noté que TVA «maintient une discipline financière rigoureuse en continuant de réduire ses frais d'exploitation et poursuit ses efforts afin d'obtenir des sources additionnelles de revenus».
Au troisième trimestre, les revenus de TVA ont reculé sur un an dans le secteur de la télévision et dans celui des magazines, mais ont augmenté dans celui des services cinématographiques et audiovisuels, ainsi que dans celui de la production et de la distribution.
Il y a un an, le Groupe TVA annonçait un plan de réorganisation qui prévoyait entre autres la suppression de 547 emplois.
Or, selon M. Péladeau, «les économies engendrées par ce plan lors du dernier trimestre ont été en grande partie contrebalancées par les coûts encourus par l'application de la nouvelle taxe fédérale sur les services numériques».
«Alors que cette taxe de 3 % devait initialement viser les grandes entreprises numériques étrangères afin que celles-ci contribuent à notre système canadien, il est inacceptable, et surtout inéquitable, que les entreprises d'ici doivent subir les répercussions importantes de cette mesure qui entraîne, pour ces dernières seulement, une double imposition», a-t-il dénoncé.
M. Péladeau demande donc à Ottawa de réviser l'application de la taxe afin d'exclure les entreprises canadiennes «qui payent déjà leurs taxes et impôts au Canada et qui contribuent largement au système de radiodiffusion».