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Les innovateurs canadiens sont invités à participer au défi Aqualunaire, afin de trouver des façons d'éliminer les contaminants présents dans l'eau de la Lune.
L'Agence spatiale canadienne (ASC) lance un concours visant à mettre au point des technologies pour purifier l'eau lunaire.
Les innovateurs canadiens sont invités à participer au défi Aqualunaire, afin de trouver des façons d'éliminer les contaminants présents dans l'eau de la Lune.
Selon l'ASC, les innovations pourraient permettre d'améliorer les techniques de purification de l'eau sur Terre, mais serviraient également à préparer les missions d'exploration de l'espace lointaine, comme les missions du programme Artémis.
«On vise à purifier l'eau qui est sur la Lune. Toutefois, ces contaminants sont aussi présents dans certains des procédés industriels ici sur Terre. Donc l'idée, c'est de faire d'une pierre deux coups, puis utiliser le développement des technologies spatiales pour idéalement contribuer à résoudre des problèmes qui sont courants sur Terre», a résumé Mathieu Giguère, gestionnaire, planification, mobilisation et innovation pour l'ASC.
Les missions du programme Artémis visent à déposer un homme et une femme sur la Lune dès 2025, en vue de l'envoi éventuel d'astronautes vers Mars.
Pour que des humains s'établissent pendant un certain temps sur la Lune ou sur Mars, il faut être en mesure de décontaminer l'eau, afin de cultiver de la nourriture, mais aussi de produire de l'oxygène et du propergol, le carburant utilisé dans les fusées.
«Pour fabriquer du propergol, on fait l'électrolyse de l'eau, ce qui donne de l'oxygène et de l'hydrogène», a résumé Mathieu Giguère.
La NASA a procédé à plusieurs missions pour déterminer si la Lune contenait de l'eau. L'une de ces missions, réalisée il y a une quinzaine d'années, consistait à faire s'écraser une sonde de deux tonnes dans une zone d'obscurité permanente d'un cratère lunaire.
La NASA «a ensuite observé le nuage de poussière qui en émanait. Il y avait la présence d'eau, mais il y avait aussi une présence de contaminants importants comme le sulfure d'hydrogène, l'ammoniac, le monoxyde de carbone, entre autres», a expliqué Mathieu Giguère.
Il a ajouté que «c'est la seule mission qui a démontré de façon très précise la présence de contaminants» dans l'eau de la Lune.
Les innovateurs canadiens ont jusqu'au 8 avril prochain pour soumettre leur concept et avoir la possibilité de participer au Défi Aqualunaire, un projet de collaboration internationale entre le Royaume-Uni et le Canada.
Dans un communiqué, l'ASC a énuméré quatre objectifs du défi Aqualunaire.
La technologie soumise au concours devra «éliminer les contaminants présents dans l'eau extraite du régolite lunaire (sol) pour produire de l'eau utilisable ou du propergol».
Elle permettra également de «minimiser la consommation d'énergie tout au long du processus de purification de l'eau et la nécessité de se réapprovisionner en eau et en carburant, entre autres».
Et finalement, l'innovation devra permettre de «séparer les contaminants et créer des sous-produits pour soutenir l'établissement des êtres humains sur la Lune».
«Le concours s'adresse aux innovateurs canadiens. Donc, que ce soit des entreprises ou des organisations à but non lucratif, des particuliers ou des groupes de recherche», donc «c'est vraiment ouvert à tous les Canadiens», a indiqué M. Giguère.
Le montant total des subventions accordées pour toutes les étapes du défi peut atteindre un million de dollars.