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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un assure que son pays n'abandonnera jamais les armes nucléaires dont il a besoin pour contrer les États-Unis.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un assure que son pays n'abandonnera jamais les armes nucléaires dont il a besoin pour contrer les États-Unis, qu'il a accusés de pousser à affaiblir les défenses de la Corée du Nord et éventuellement à faire tomber son gouvernement, ont rapporté vendredi les médias d'État.
Le président Kim a fait ces commentaires lors d'un discours jeudi devant le parlement nord-coréen, où les membres ont adopté une loi régissant l'utilisation des armes nucléaires, que le président a décrite comme une étape pour cimenter le statut nucléaire du pays. Il a aussi précisé que la possession de ces armes ne sera pas négociée.
Le bureau du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit «profondément préoccupé» par cette loi. Il a noté que la poursuite par la Corée du Nord d'un programme d'armes nucléaires «continue de ne pas tenir compte des résolutions du Conseil de sécurité de cesser de telles activités».
«Le secrétaire général réitère son appel à la RPDC pour qu'elle reprenne le dialogue avec les principales parties concernées en vue de parvenir à une paix durable et à la dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne», a déclaré le bureau de M. Guterres dans un communiqué, utilisant l'acronyme RPDC pour évoquer la République populaire démocratique de Corée.
La nouvelle loi énonce les conditions dans lesquelles la Corée du Nord pourrait utiliser ses armes nucléaires, y compris lorsqu'elle estime que ses dirigeants font face à une «attaque nucléaire ou non nucléaire imminente par des forces hostiles». La loi exige notamment que l'armée nord-coréenne exécute «automatiquement» des frappes nucléaires contre les forces ennemies, y compris leur «point de départ de provocation et de commandement», si les dirigeants de Pyongyang sont attaqués.
La loi stipule également que la Corée du Nord pourrait utiliser des armes nucléaires pour empêcher une «crise catastrophique» non spécifiée pour son gouvernement et son peuple - une définition vague qui, selon les experts, reflète une doctrine nucléaire en escalade, pouvant créer de plus grandes inquiétudes pour les voisins de la région.
Kim a également critiqué la Corée du Sud pour ses projets d'étendre ses capacités de frappe conventionnelles et de relancer des exercices militaires à grande échelle avec les États-Unis, afin de contrer les menaces croissantes de Pyongyang, les décrivant comme une action militaire «dangereuse» qui accentue les tensions.
Kim a proféré des menaces de conflit nucléaire de plus en plus provocatrices envers les États-Unis et ses alliés en Asie, avertissant également que la Corée du Nord utiliserait de manière proactive ses armes nucléaires en cas de menace. Ses derniers commentaires ont souligné l'animosité croissante dans la région, alors que le président Kim accélère l'expansion de son programme d'armes nucléaires et de missiles.
«Le but des États-Unis n'est pas seulement de supprimer notre puissance nucléaire elle-même, mais finalement de nous forcer à abandonner ou à affaiblir nos droits à l'autodéfense en abandonnant nos armes nucléaires, afin que les Américains puissent faire s'effondrer notre gouvernement à tout moment», a déclaré le dirigeant suprême dans le discours publié par l'agence de presse centrale coréenne officielle.
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«Qu'ils nous imposent des sanctions pendant 100 jours, 1000 jours, 10 ans ou 100 ans, nous n'abandonnerons jamais nos droits à l'autodéfense, qui préservent l'existence de notre pays et la sécurité de notre peuple, simplement pour atténuer temporairement les difficultés que nous rencontrons actuellement», a-t-il dit.
Kim a également abordé des problèmes nationaux, affirmant que la Corée du Nord commencerait en novembre son déploiement longtemps retardé des vaccins contre la COVID-19. Il n'a pas précisé combien de doses le pays disposerait, d'où elles proviendraient ou comment elles seraient administrées à sa population de 26 millions d'habitants.