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La population de Kiev se prépare de passer une autre nuit sous les bombardements alors que les troupes russes se rapprochent de la capitale ukrainienne.
La population de Kiev se prépare à passer une autre nuit sous les bombardements, alors que les troupes russes se rapprochent de la capitale ukrainienne.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky promet encore de résister à l'invasion et continue d'envoyer des appels à l'aide.
«La vraie bataille pour Kiev est engagée et nous allons la gagner», a-t-il lancé dans une vidéo. Il a aussi accusé l'ennemi russe de viser les infrastructures et les civils.
Le centre-ville de Kiev semblait calme samedi, à l'exception de tirs sporadiques. Des combats se déroulaient dans les faubourgs de la ville, ce qui semble indiquer que des petites unités d'assaut tentent d'ouvrir la voie aux troupes principales. Selon des sources britanniques et américaines, elles seraient à 30 km du centre-ville de la capitale.
«Nous ne déposerons pas les armes, a ajouté le président Zelensky. Notre arme, c'est la vérité. La vérité, c'est qu'il s'agit de notre sol, notre pays, nos enfants. Nous allons tout défendre.»
Le maire de la capitale ukrainienne a imposé un couvre-feu intensifié alors que les troupes russes font pression sur la ville.
Le maire Vitaly Klitschko a déclaré sur Telegram que le couvre-feu à Kiev est prolongé de 17 h à 8 h et que «tous les civils dans la rue pendant le couvre-feu seront considérés comme des membres des groupes de sabotage et de reconnaissance de l’ennemi».
La Russie prétend que son armée ne vise que des cibles militaires, mais des ponts, des écoles et des quartiers résidentiels ont été frappés par des bombes et des missiles depuis le début de l'invasion, jeudi.
Le ministre de la Santé de l'Ukraine a fait état de 198 morts, dont trois enfants, et de plus de 1000 blessés. On ignore si ce bilan inclut aussi les victimes militaires.
À Kiev, un missile a atteint un immeuble à logements près d'un des aéroports civils de la ville. Selon un secouriste, six personnes auraient été blessées.
L'attaque russe a incité plusieurs milliers d'Ukrainiens à fuir leur domicile. Selon des porte-parole de l'ONU, plus de 120 000 Ukrainiens auraient fui en Pologne, en Moldavie ou vers d'autres pays voisins.
Le président russe Vladimir Poutine n'a pas encore dévoilé ses plans définitifs pour l'Ukraine. Des experts croient qu'il veut renverser le gouvernement et le remplacer par un régime fantoche.
On ignore la superficie exacte du territoire ukrainien capturé par les Russes. Selon le ministère de la Défense britannique, «l'avance des Russes a temporairement ralenti en raison des difficultés logistiques et de la forte résistance ukrainienne».
Une source américaine de haut rang a indiqué que plus de la moitié des troupes russes rassemblées avant l'attaque avaient pénétré sur le territoire ukrainien. L'armée russe a dû envoyer un plus grand approvisionnement en carburant que prévu.
Le ministère des Infrastructures de l'Ukraine a déclaré qu'un missile russe a été abattu avant d'avoir pu frapper un barrage d'un vaste réservoir d'eau desservant Kiev. Un convoi russe aurait aussi été détruit près de la capitale.
Les Russes semblent viser aussi la côte ukrainienne de la mer Noire et de la mer Azov. Des troupes se dirigent vers les ports d'Odessa et de Marioupol. Si elles y parvenaient, l'Ukraine serait coupée de ses ports de mer qui sont vitaux pour son économie. À Marioupol, des soldats ukrainiens montaient la garde et empêchaient les civils de passer. Certains craignent une attaque amphibie.
Des combats font aussi rage dans les deux territoires occupés par les séparatistes pro-russes. Les autorités de la ville de Donetsk disent avoir interrompu l'approvisionnement en eau de sa population de 900 000 âmes à cause des bombardements ukrainiens.
Le gouvernement américain a exhorté M. Zelensky à quitter Kiev, mais celui-ci a rejeté l'offre.
Le président ukrainien a plaidé pour accélérer l'adhésion de son pays à l'Union européenne (UE). Il a également exhorté des pays à adhérer au retrait de la Russie du système international de paiement bancaire électronique SWIFT, notant que l’Allemagne et la Hongrie devraient faire preuve de «courage» et accepter le mouvement.
Le Vice-président du Conseil de sécurité de Russie, Dmitri Medvedev, s'est moqué des sanctions imposées à son pays, disant qu'elles prouvaient «l'impotence politique» de l'Occident.
Ce qui ne l'a pas empêché de menacer l'Occident de représailles. La Russie pourrait se retirer du dernier pacte sur les armes nucléaires, geler les actifs de compagnies occidentales ou rompre les liens diplomatiques avec des pays occidentaux.
«Cela ne sert à rien de maintenir des relations diplomatiques», a lancé M. Medvedev