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Lors du procès, l’accusé a souhaité de ne pas être représenté par un avocat et de ne pas présenter de preuve.
Kevin Sanders a été reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de Joël Mailhot. Seulement quelques heures auront suffi au jury pour en arriver à cette décision unanime.
L’accusé, qui écope donc d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, n’a montré aucune émotion au moment de la lecture du verdict par les membres du jury.
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«On espère surtout que ce verdict aidera les proches de la victime à pouvoir passer à une autre étape», a indiqué la procureure Me Geneviève Crépeau après l’audience. Certains des membres de la famille Mailhot ont d’ailleurs assisté au procès de celui qui a tué leur proche.
Un seul juriste a suggéré une période de dix ans d'emprisonnement avant que l'accusé soit éligible à une libération conditionnelle. Les autres n'ont pas souhaité se prononcer. Ce sera au juge Charles Ouellet de déterminer le nombre d’années exact au cours des prochaines semaines lors des représentations sur sentence.
En 2020, l'homme de 28 ans avait roué Joël Mailhot de 18 coups de poing et de 4 coups de talon au visage, ce qui avait occasionné de multiples fractures au massif facial et au crâne. Ce sont ces blessures qui sont à l’origine du décès de la victime.
Tout au long du procès, Kevin Sanders est resté silencieux, ne répondant pas aux questions du juge. Celui-ci avait également choisi de ne pas être représenté par un avocat, et n’avait ainsi présenté aucune preuve en guise de défense.
Dans ses plaidoiries, la Couronne a indiqué que la clé de la décision du jury se trouvait dans la vidéo captée par les caméras de surveillance le soir du meurtre.
Me Jean-Guillaume Blanchette a surtout rappelé l’avantage d’avoir un témoin silencieux, comme il l’a appelé, en faisant référence à la vidéo. Dans celle-ci, il était possible de voir l’entièreté des gestes commis par Sanders, allant de son arrivée au bar La Taverne Urbaine, située sur la rue Alexandre, vers 20h, jusqu’au moment où il a été arrêté, peu avant minuit le 17 août 2020.
Le ministère public a également insisté sur l’ampleur des coups donnés par l’accusé, et a demandé au jury de porter une attention particulière à l’élan que M. Sanders s’était donné lors des cinq derniers coups de poing. Sans seulement s’arrêter à cet aspect, la Couronne a soutenu que les quatre coups de talon étaient «un point tournant» dans les événements pour comprendre l'intention de l'agresseur.
Le comportement de l'accusé après l’agression était aussi un élément à prendre en considération, selon la Poursuite. En s’adressant au juristes, Me Blanchette a demandé si l’accusé semblait être en panique, ou s'il semblait se soucier de l'état de la victime lorsqu’il a fui les lieux. Cette scène a également été captée par vidéo-surveillance.
«C’est un verdict unanime qui reflète la preuve importante qu’on avait contre M. Sanders. […] Évidemment, lorsqu’on a une preuve aussi importante qu’une vidéo où on peut voir l’acte, c’est très parlant», a mentionnée Me Geneviève Crépeau qui, avec Me Jean-Guillaume Blanchette, aura passé les quatre dernières semaines à préparer la preuve qui a été déposée au cours des derniers jours.