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«J'ai bien hâte de continuer de travailler avec lui.»
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a vanté jeudi la «sagesse», la «profondeur» et l'«expérience» du président américain Joe Biden, alors que le leader démocrate fait face à des pressions pour se retirer de la course électorale aux États-Unis.
«J'ai bien hâte de continuer de travailler avec lui», a dit M. Trudeau au cours d'un point de presse à Washington, en marge du sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
M. Biden s'est attiré bien des critiques depuis le débat télévisé de la fin juin au cours duquel il a bafouillé à plusieurs moments et a semblé affaibli face à son adversaire républicain, Donald Trump, qui s'est, pour sa part, montré énergique et combatif.
Questionné jeudi sur ses impressions sur l'état de santé de M. Biden après l'avoir côtoyé à Washington, M. Trudeau n'a eu que de bons mots pour le président américain.
«C'est un leader avec énormément d'expérience, mais aussi avec une profondeur et une sagesse extrêmement importante», a soutenu le premier ministre.
La veille, un premier sénateur démocrate a demandé publiquement le retrait de M. Biden de la course électorale. Appelant «avec tristesse» le président à jeter l'éponge, le sénateur du Vermont Peter Welch a écrit dans un article d’opinion publié par le «Washington Post» que «la performance désastreuse du président Biden dans le débat» ne peut être ignorée.
Cela s'ajoute à plusieurs membres démocrates de la Chambre des représentants qui demandent le départ de M. Biden, comme Pat Ryan, de New York et Earl Blumenauer, de l’Oregon.
L'acteur George Clooney, connu pour être un donateur démocrate, a aussi invité M. Biden à se retirer.
Le président américain, qui a tenu une longue conférence de presse jeudi soir, s'est dit à 100 % dans la course.
«Si je ralentis et que je n’arrive pas à faire le travail, c’est le signe que je ne devrais pas le faire. Mais il n’y a aucune indication à ce sujet pour l’instant. Aucune», a martelé M. Biden.
«Je ne suis pas là pour mon héritage, je suis là pour terminer le travail, a-t-il ajouté. Je crois que je suis le plus qualifié pour gouverner et je crois que je suis le mieux qualifié pour gagner.»
- Avec des informations de l'Associated Press