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M. Trudeau s'est entretenu avec le maire par intérim, Gaétan Richard, en plus de rencontrer des pêcheurs et des aînés de la région.
Le premier ministre Justin Trudeau s'est rendu aux Îles-de-la-Madeleine, jeudi, pour offrir le soutien d'Ottawa aux Madelinots qui se remettent du passage de la tempête post-tropicale Fiona, mais n'a fait aucune annonce.
M. Trudeau s'est entretenu avec le maire par intérim, Gaétan Richard, en plus de rencontrer des pêcheurs, des aînés et des propriétaires de petites entreprises de la région.
«On a des investissements à faire et on va être partenaires de Québec», a-t-il promis sans faire d'annonce.
Accompagné de la députée fédérale de la région et ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, le premier ministre a souligné l'importance d'aider les localités à mieux prévenir les dégâts que peuvent causer les changements climatiques.
«La réalité, c'est qu'on va voir des tempêtes de plus en plus intenses dans les années à venir. [...] Il va falloir qu'on adapte nos infrastructures», a-t-il dit en mêlée de presse sur le bord de l'eau, dans le secteur historique de La Grave.
Il a noté qu'une recharge de plage a été aménagée récemment pour freiner l'érosion. Des commerçants rencontrés par M. Trudeau ont affirmé que cela avait atténué les effets du passage de Fiona. L'eau s'est tout de même infiltrée à plusieurs endroits et certains d'entre eux ont indiqué qu'ils souhaitent ériger leur bâtisse sur des pilotis.
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N'empêche que l'eau a inondé bien des bâtisses, des entrepreneurs ayant indiqué qu'ils estimaient leurs pertes à 100 000 $.
Martin Fournier, propriétaire de la boutique de joaillerie Limaçon, estime ses dommages moindres même si l'eau a grimpé jusqu'à un pied de haut à l'intérieur d'un de ses bâtiments et à un mètre à l'extérieur.
«(J'estime que ce sera) entre 10 000 $ et 20 000 $ de dommages. Ce n'est pas dramatique, mais ça a quand même un impact sur un revenu total de fin de la saison», a souligné en entrevue celui qui avait aussi subi les affres de Dorian, en 2019.
M. Fournier et d'autres commerçants du secteur de La Grave s'affairaient, jeudi, à assécher l'intérieur de leurs commerces infiltrés par l'eau. Déshumidificateurs et systèmes de chauffage roulaient à plein régime.
«On n'est pas couverts par les assurances pour les inondations. [...] On a beaucoup d'entraide entre nous, les commerçants, alors on s'est justement aidés à débâtir (et) à nettoyer», a raconté M. Fournier.
Le Madelinot souhaite ériger son commerce sur des pilotis, mais il affirme qu'il se heurte à de longs délais d'approbation du ministère québécois de la Culture et des Communications en raison de la valeur patrimoniale du site.
M. Fournier aimerait qu'Ottawa fasse pression pour faire cheminer les choses plus rapidement, alors que d'autres propriétaires d'entreprises souhaitent aussi avoir des pilotis.
Des pêcheurs rencontrés par M. Trudeau au quai de la Pointe-Basse y ont aussi été de leurs demandes. Un quai a été endommagé durant le passage de Fiona puisqu'il hébergeait plus de bateaux qu'il n'aurait dû à pareil temps de l'année.
D’une manière ou d’une autre, l’ouragan Fiona a touché tous les habitants des Îles-de-la-Madeleine. Je l’ai constaté lors de mes entretiens avec des pêcheurs et des propriétaires d’entreprises aujourd’hui. Comme je l’ai déjà dit : on sera là aussi longtemps qu’il le faudra. pic.twitter.com/vXmBz2yVau
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) September 29, 2022
«Il y avait tellement de pression de la part de tous les bateaux qui étaient là que le quai n'a pas pu soutenir ça», a résumé un pêcheur qui était présent durant la tempête, Denis Cormier.
Le hic, c'est qu'une grue est en panne et n'a pas permis le transfert des embarcations en cale sèche. Une autre grue disponible n'a pu être activée puisqu'elle n'est pas adaptée aux dimensions du quai dont le propriétaire est le gouvernement fédéral.
«(Il faut) que le fédéral agisse son instrument pour palier à ça [...] parce que la population des Îles, en tout cas, ceux qui pêchent du côté sud, est mal prise.»
Les bateaux ont tenu bon malgré tout. «Ça a passé proche, trop proche», a dit M. Trudeau en s'engageant à se pencher sur l'enjeu et à collaborer avec les autorités provinciales.
Le premier ministre s'est rendu, plus tôt cette semaine, au Canada Atlantique, région frappée de plein fouet par la tempête.
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Ottawa a dépêché des centaines de militaires en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador, à la demande de ces provinces, pour aider à enlever des débris, à rétablir le courant et à réparer des routes endommagées.
Aucune demande d'assistance de l'armée n'a été faite pour les Îles-de-la-Madeleine. La ministre de la Défense, Anita Anand, a toutefois signaléque les militaires se tenaient prêts à intervenir si nécessaire.
Au cours de la fin de semaine dernière, Fiona, avec ses vents de plus de 120 km/h, a causé des dommages sur des routes, des toitures ainsi que des berges, en plus d'avoir inondé des bâtiments.
Plus tôt cette semaine, le premier ministre du Québec et candidat à sa réélection, François Legault, s'est aussi rendu aux Îles-de-la-Madeleine. Il a promis que le gouvernement provincial couvrirait «la différence, pour tout ce qui n'est pas assurable par les assurances régulières».
M. Legault s'est également engagé à investir 100 millions $ contre l'érosion des berges partout dans la province, mais ne s'est pas avancé sur une somme particulière pour l'archipel.