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David Johnston a toujours la confiance du premier ministre, bien qu'une majorité de députés aient voté en faveur de sa démission.
Justin Trudeau a dit être déterminé à maintenir en place l'ex-gouverneur général en tant que rapporteur spécial du Canada sur l'ingérence étrangère.
De passage à Toronto, vendredi, le premier ministre a affirmé attendre avec impatience les audiences publiques que M. Johnston doit tenir «dans tout le pays» au cours des prochains mois avant de publier un rapport final d'ici la fin octobre.
«Il prend cette question très au sérieux et il fouille les faits», a soutenu M. Trudeau.
La Chambre des communes a adopté plus tôt cette semaine une motion du Nouveau parti démocratique, avec l'appui des députés conservateurs et bloquistes, qui exhortait M. Johnston à se retirer et demandait au gouvernement de déclencher une enquête publique.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a réitéré vendredi que M. Johnston devait partir, mais il n'a pas voulu nommer un remplaçant potentiel.
«Tous les partis à la Chambre des communes devraient se réunir et s'entendre sur quelqu'un qui n'est pas partisan, qui n'est lié à aucun chef de parti et qui a des antécédents d'objectivité, de préférence en tant que juge», a-t-il affirmé.
M. Poilievre a critiqué le rôle de rapporteur spécial comme étant un «faux travail». Il a aussi remis en question la capacité de M. Johnston à examiner objectivement la manière dont le gouvernement libéral traite les ingérences étrangères alléguées en raison de ses liens avec la famille Trudeau.
M. Poilievre refuse d'examiner une partie classifiée du rapport initial de M. Johnston sur l'ingérence étrangère, affirmant que cela l'empêcherait de critiquer le gouvernement fédéral sur ce sujet.
M. Johnston a défendu son intégrité et minimisé ses relations avec le premier ministre, soutenant cette semaine qu'il avait l'intention de rester dans ses fonctions.
«Lorsque j'ai accepté le mandat d'agir en tant que rapporteur spécial indépendant, je l'ai fait en sachant parfaitement que le travail à venir ne serait ni simple ni sans controverse», a fait valoir M. Johnston dans un communiqué plus tôt cette semaine.
«Je respecte profondément le droit de la Chambre des communes d'exprimer son opinion sur mon travail à venir, mais mon mandat émane du gouvernement. J'ai le devoir de poursuivre ce travail jusqu'à la fin de mon mandat.»
Justin Trudeau a accusé M. Poilievre et le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, de laisser les arguments et les attaques politiques prendre le pas sur les faits.
«Ils ont refusé d'obtenir des breffages de sécurité sur les faits réels entourant le renseignement et la question de l'ingérence étrangère, car ils veulent continuer à salir un homme d'une intégrité irréprochable et d'un engagement et d'un service profonds envers le Canada», a déclaré M. Trudeau.