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Le premier ministre Trudeau a déclaré que la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans rendait la situation «incroyablement difficile».
Justin Trudeau a déclaré mercredi que les circonstances en Afghanistan étaient «déchirantes », mais il a admis que le Canada était confronté à d'importants défis dans le traitement des réfugiés qui tentent de fuir ce pays.
Le premier ministre Trudeau, dont le gouvernement a promis de réinstaller 40 000 réfugiés afghans au Canada, a déclaré que la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans rendait la situation «incroyablement difficile».
«Comme on peut l'imaginer, les talibans ne collaborent pas vraiment pour faire sortir les gens d'Afghanistan vers le Canada», a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Kitchener, en Ontario. «Nous continuons à travailler avec des partenaires dans la région et avec des alliés du monde entier», a-t-il assuré.
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Les Afghans qui ont risqué leur vie pour soutenir la mission militaire du Canada, ainsi que les vétérans canadiens qui ont travaillé en étroite collaboration avec eux, ont critiqué le programme gouvernemental pour les réfugiés, qu'ils accusent d'être lent et embourbé dans la paperasserie.
Le Réseau de transition des vétérans, une organisation caritative créée pour aider ces Afghans, a annoncé plus tôt cette semaine qu'il mettait fin aux opérations d'évacuation.
Le directeur, Oliver Thorne, a déclaré que les «obstacles bureaucratiques» pour obtenir les documents appropriés causaient un goulot d'étranglement, et il a pressé Ottawa à rétablir les services consulaires en Afghanistan.
Le major général à la retraite Denis Thompson, qui siège au conseil d'administration de l'organisme, a estimé qu'environ 700 Afghans admissibles pour venir au Canada sont bloqués au Pakistan parce qu'ils n'ont pas de visa de sortie de ce pays.
Il a exhorté le Canada à négocier avec le Pakistan pour modifier les exigences en matière de visa. Ces pourparlers auraient dû commencer beaucoup plus tôt, a-t-il dit, avant que le Pakistan ne commence à traverser les récents bouleversements politiques.
La porte-parole néo-démocrate en matière d'immigration, Jenny Kwan, a déclaré que M. Trudeau «passait délibérément à côté de l'essentiel.»
«Les anciens interprètes afghans demandent à son gouvernement de réduire les restrictions en matière de documents et de leur fournir des documents de voyage uniques pour prouver qu'ils sont autorisés à venir au Canada», a-t-elle soutenu dans un communiqué.
«Les multiples strates de la bureaucratie fédérale créent des obstacles majeurs pour les personnes qui ont dû brûler bon nombre de leurs documents pour éviter d'être ciblées par les talibans», a-t-elle déclaré.
Mme Kwan a déclaré que les personnes munies de documents de voyage ont pu se rendre dans un pays tiers, mais bon nombre de leurs demandes auprès du gouvernement canadien n'ont jamais eu de réponses. «Le temps ne joue pas en leur faveur et les libéraux cherchent des excuses pour justifier leur inaction.»
Jasraj Singh Hallan, porte-parole conservateur en matière d'immigration, a écrit sur Twitter: «débloquer le goulot d'étranglement libéral».
Thorne says "bureaucratic hoops" are making it difficult to help people get the proper paperwork and causing a bottleneck, and he's calling on the federal government to resume consular services in Afghanistan.https://t.co/A50f7R7vhy#ClearTheLiberalBacklogs pic.twitter.com/bJ88EOSlNC
— Jasraj Singh Hallan 🇨🇦 (@jasrajshallan) April 20, 2022
Mme Kwan soutient également que le gouvernement libéral ignore les appels à offrir aux Afghans les mêmes mesures d'immigration exceptionnelles offertes aux Ukrainiens.
Lors d'une récente réunion d'un comité des Communes, des interprètes afghans arrivés au Canada ont déclaré aux députés que les membres de leur famille qui fuient les talibans méritaient le même traitement que les Ukrainiens qui fuient les troupes russes.
Ghulam Faizi a accusé le gouvernement de faire de «fausses promesses» concernant l'arrivée de leurs proches, dont aucun n'est arrivé au Canada dans le cadre d'un programme spécial mis en place pour eux.
M. Trudeau a déjà expliqué que les situations étaient très différentes. «En Ukraine, les réfugiés sont aidés par les pays voisins, tandis qu'en Afghanistan, le gouvernement taliban interfère avec leur capacité à être traités», a-t-il soutenu.
Le premier ministre a déclaré mercredi que son gouvernement restait déterminé à accueillir 40 000 Afghans, y compris des interprètes et d'autres personnes qui ont travaillé avec l'armée canadienne, ainsi qu'à fournir un soutien humanitaire à l'Afghanistan.
Jusqu'à présent, plus de 10 600 réfugiés afghans sont arrivés au Canada.