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Plus d’un million de personnes ont déjà voté par anticipation, avec un taux de participation de 28 %.
Les électeurs sont conviés aux urnes samedi en Colombie-Britannique et les choix qui leur sont présentés au scrutin provincial auraient été impensables il y a quelques mois.
Les conservateurs de la Colombie-Britannique, dont le parti a obtenu moins de 2 % des voix aux dernières élections, sont sur le point de former un gouvernement ou de devenir l’opposition officielle alors que le premier ministre néo-démocrate sortant, David Eby, tente de convaincre les électeurs de le maintenir au pouvoir.
La montée en puissance de John Rustad est survenue après qu’il se soit joint aux conservateurs à la tête du parti. Il a mené le parti à un niveau de popularité qui a entraîné l’effondrement de la BC United — anciennement connue sous le nom de Parti libéral de la Colombie-Britannique —, le tout en moins de deux ans.
Quel que soit le résultat, l’élection sera considérée comme un changement radical en Colombie-Britannique après l’implosion du parti BC United sous la direction de Kevin Falcon, qui a mis fin à la campagne de son parti pour soutenir le conservateur John Rustad et éviter la division des votes de centre droit.
Le commentateur politique Mike McDonald, ancien chef de cabinet de l'ex-première ministre libérale Christy Clark, a déclaré qu’il s’attendait à une élection «très serrée et mordante».
Plus d’un million de personnes ont déjà voté par anticipation, avec un taux de participation de 28 %.
Plusieurs de ceux qui voteront samedi devront cependant sortir par temps pluvieux, parfois avec des vents forts et la menace d’inondations. Dans le nord, les premières grosses chutes de neige de la saison sont attendues.
Le mauvais temps dans certains des plus grands centres populeux de la province pourrait jouer un rôle si la course entre les néo-démocrates et les conservateurs de la Colombie-Britannique est aussi serrée que l’indiquent les sondages, a indiqué M. McDonald.
Il souligne qu’il n’y a jamais eu d’élection en Colombie-Britannique où plus de deux millions de personnes ont voté, une étape qui pourrait être franchie cette année.
Le premier ministre sortant et chef néo-démocrate, David Eby, a dépeint son adversaire conservateur John Rustad et certains de ses candidats comme des extrémistes et des théoriciens du complot.
M. Rustad n'a pas parlé aux journalistes dans les derniers jours de la campagne électorale, mais il a déjà qualifié M. Eby de «menteur en série».
«L’élection de 2024 en Colombie-Britannique reflète la même polarisation désagréable que celle observée dans la campagne présidentielle américaine. Le NPD de la Colombie-Britannique passant la plupart de son temps à attaquer les candidats conservateurs au moyen de propos racistes et sexistes insoutenables», a affirmé Jeanette Ashe, politologue du Douglas College, un établissement d'études supérieures situé en banlieue de Vancouver.
«Cela laisse peu de place au NPD de la Colombie-Britannique pour s’attaquer aux véritables enjeux auxquels les Britanno‑Colombiens tiennent, comme le logement abordable et les soins de santé», a-t-elle souligné.
Toutefois, les plateformes du NPD et des conservateurs se sont chevauchées sur plusieurs enjeux.
Les deux partis promettent des allégements fiscaux, les néo-démocrates promettant une réduction de 1000 $ pour la plupart des ménages et les conservateurs promettant jusqu’à 3000 $ par mois en crédits d’impôt sur le loyer ou les paiements hypothécaires.
M. Eby promet de supprimer la taxe provinciale sur le carbone si le gouvernement fédéral abandonne ses exigences et de transférer le fardeau aux «grands pollueurs», tandis que M. Rustad s'engage à éliminer complètement la taxe sur le carbone.
Les deux parties soutiennent qu’il faut mettre davantage l’accent sur les soins en santé mentale et faire face aux crises qui touchent les sans-abris et les toxicomanes.
Pour sa part, la cheffe du Parti vert, Sonia Furstenau, soutient qu’il n’y a pas grand-chose permettant de différencier les deux principaux candidats aux élections, citant notamment leurs positions sur l’industrie des combustibles fossiles.
Le Parti vert espère conserver une présence à l’Assemblée législative, où il comptait deux sièges avant sa dissolution. Il promet notamment d'imposer «les bénéfices exceptionnels» des sociétés pétrolières et gazières et d'investir dans les infrastructures et les mesures pour faire face aux changements climatiques.