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Joe Biden toujours présent malgré les appels à abandonner
«Nous voulons vraiment tourner la page sur ce point.»
La Maison-Blanche a annoncé mardi que le président Joe Biden rencontrerait les dirigeants du Congrès et les gouverneurs démocrates, accorderait une entrevue télévisée et tiendrait une conférence de presse dans les prochains jours.
Ce blitz est destiné à repousser la pression croissante invitant le président de 81 ans à se retirer de la course à la présidence, après sa performance désastreuse lors du débat de la semaine dernière avec le républicain Donald Trump.
«Nous voulons vraiment tourner la page sur ce point», a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, à propos des appels croissants lancés à Biden pour qu'il se retire de la course. Elle a ajouté que le président n’avait pas l’intention de se retirer, qualifiant ses échecs dans le débat de simple preuve d’une «mauvaise nuit» au cours de laquelle il avait attrapé un rhume.
Il y a une anxiété croissante parmi les donateurs et à Capitol Hill quant à la capacité du président à gagner en novembre, selon des personnes qui ont parlé à l'Associated Press sous couvert d'anonymat pour discuter de conversations internes. Et cela n’aide pas que Joe Biden n’ait pas encore contacté les législateurs, qui sont de plus en plus frustrés que la Maison-Blanche n’ait pas expliqué de manière satisfaisante comment un politicien aussi chevronné aurait pu si mal se comporter.
Les questions tourbillonnaient quant à savoir s’il s’agissait d’un incident isolé ou s’il faisait partie d’une tendance. Deux personnes qui passent du temps avec Joe Biden à huis clos l’ont décrit de la même manière: il était souvent très vif et concentré. Mais il avait aussi des moments, particulièrement plus tard dans la soirée, où ses pensées semblaient confuses et où il s'éloignait au milieu d'une phrase ou semblait confus.
Apparitions publiques
Mme Jean-Pierre a affirmé que M. Biden, qui n’a pas répondu aux questions des journalistes depuis le débat de jeudi soir, rencontrerait les principaux dirigeants du Congrès et organiserait mercredi une réunion avec les gouverneurs démocrates. Le chef de cabinet de la Maison-Blanche, Jeff Zeints, devait s'entretenir à nouveau avec le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, mardi après-midi, a indiqué l'une des sources.
M. Biden a également accepté de s’asseoir vendredi pour une entrevue avec George Stephanopoulos d’ABC, qui sera diffusée au moins en partie plus tard dans la journée. Il a prévu des voyages au Wisconsin vendredi et à Philadelphie dimanche. Et il tiendra une conférence de presse lors du sommet de l'OTAN à Washington la semaine prochaine.
La Maison-Blanche tiendra également une réunion de tout le personnel mercredi, présentée comme un moyen de remonter le moral après le débat et une chance pour l'équipe de direction de garder le personnel concentré sur la gouvernance, selon trois personnes proches des détails qui ont parlé à l'Associated Press sous couvert d’anonymat pour discuter d’une réunion privée.
Réparer les dégats
Le calendrier accéléré du président survient après une discussion privée au sein de l'équipe de campagne de Joe Biden sur ce qui peut être fait pour contrecarrer l'impression dommageable laissée par le débat de la semaine dernière. Lundi, M. Biden a rencontré des agents de gestion des urgences à Washington, se promenant d'un pas nonchalant dans la pièce, souriant et plaisantant en remerciant les équipes pour leur travail.
M. Biden a reconnu qu’il avait fait une mauvaise performance, disant à ses partisans qu’il n’était plus aussi jeune qu’avant, mais qu’il savait comment faire son travail. Mais les alliés craignent que l'inévitable prochain faux pas du président – même s’il n’est pas de l’ampleur du désastre de son débat – ne ravive les inquiétudes des électeurs quant à l’aptitude du président à exercer ses fonctions.
«Nous allons nous rendre sur place, à travers le pays. Les Américains vont le voir par eux-mêmes, a soutenu Mme Jean-Pierre lors d'un point de presse à la Maison-Blanche, rejetant toute suggestion selon laquelle le président se soumettrait à des tests cognitifs ou fournirait des informations supplémentaires sur son état de santé.
Lorsqu’on lui a demandé si le président souffrait d’une maladie dégénérative ou d’une démence, Mme Jean-Pierre a répondu: «Non. Et j’espère que vous posez la même question à l’autre gars», a-t-elle lancé, faisant référence à M. Trump, qui a 78 ans et a déjà défié Joe Biden à un test cognitif, pour ensuite confondre qui lui a administré le test dans la phrase suivante.
Une partie de l’inquiétude des démocrates en ce moment, ont déclaré certaines personnes, est qu’avec l’accent si directement mis sur Joe Biden, on a accordé moins d’attention à Donald Trump, dont la performance dans le débat était criblée de mensonges.