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La précédente marque de 10,96 lui appartenait déjà, elle qui détient aussi le record au 200 m (22,36 s).
Audrey Leduc n'a pas raté sa rentrée olympique. Au premier tour du 100 mètres féminin des Jeux de Paris, vendredi, la Gatinoise a remporté sa vague, signant au passage un record canadien sur la piste rapide du Stade de France.
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Leduc, 25 ans, est sortie des blocs comme une fusée pour franchir le fil d'arrivée après 10 secondes et 95 centièmes d'effort (10,95), améliorant d'un centième la marque canadienne qu'elle avait établie au printemps dernier.
«Wow! Vous êtes tous ici, c’est ben hot!» a d'abord lancé Leduc, visiblement surprise de voir les quatre scribes québécois l'attendant dans la zone mixte.
«J’avais le sentiment que j’avais ça dans les jambes, a-t-elle poursuivi pour expliquer sa performance. Mais l’objectif était de venir sentir la piste, voir comment c’était. On l’a vu sur la piste d’entraînement; c’est rapide. Mais la foule, d’expérimenter ça, de le sentir et de le faire; d’être encore plus prête pour (samedi).»
La Québécoise a devancé dans sa vague la Jamaïcaine Tia Clayton (11,00) et la Britannique Imani Lansiquot (11,10). Les trois premières de chaque vague accédaient aux demi-finales, samedi, en début de soirée. Si jamais elle devait se qualifier pour la finale, elle aurait lieu deux heures plus tard.
Le temps de Leduc a été le sixième plus rapide de la séance. C'est l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou-Smith qui a réussi le meilleur chrono, en 10,87, son meilleur de la saison.
«Tu le sens vraiment que c’est une piste rapide», a souligné Leduc.
Après les Essais canadiens de Montréal à la fin de juin, Leduc s'est rendue à Londres pour participer à une compétition de la Ligue de Diamant au relais 4x100 m, avant un camp d'entraînement avec l'équipe canadienne dans la chaleur de Barcelone. Elle estime que ces deux arrêts l'ont aidée à peaufiner sa préparation en vue de son arrivée dans la capitale de l'Hexagone.
Samedi, pour les demi-finales et la finale, il devrait y avoir une salle comble de 66 500 personnes dans ce Stade de France en configuration olympique.
«Oui, à Londres, il y avait beaucoup de monde aussi. Quand je m’y suis installée sur la ligne, je me suis dit : ‘OK, je dois me préparer pour Paris’, a-t-elle d'abord raconté. Barcelone nous a permis de nous habituer au décalage horaire et à la chaleur, surtout.»
Leduc sait fort bien que la demi-finale sera plus relevée que sa vague de qualifications. Elle est convaincue d'avoir de meilleures courses dans les jambes que celle de vendredi.
«Il faudra exécuter au bon moment. C’est ça la beauté des Jeux. (...) On a travaillé les départs dans les dernières semaines. J'ai de bonnes sensations», a-t-elle assuré.
Pour sa part, l'Ottavienne Jacqueline Madogo a aussi disputé ce premier tour de qualifications au 100 m. Elle a conclu sa vague en quatrième place avec un chrono de 11,27, malheureusement à 15 centièmes d'un des trois chronos de repêchage qui lui aurait permis d'accéder à la demi-finale.
Une élimination cruelle, étant donné qu'elle a terminé à un centième seulement de la troisième place de sa vague.
«C’est un bon temps. C’est un peu blessant d’avoir manqué la demi-finale d’un centième, a-t-elle admis. J’étais dans une vague rapide et je me suis dit de rester dans la course le plus longtemps possible. Ça fait mal un peu, mais je dois regarder vers l’avant. J’ai encore le 200 et le 4x100 m à courir.»