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Jean-Yves Lajoie a plaidé coupable cet après-midi à une accusation de meurtre au deuxième degré pour le meurtre de son ex-conjointe Nancy Roy, le 23 février 2021.
À Saint-Hyacinthe, Jean-Yves Lajoie a plaidé coupable cet après-midi à une accusation de meurtre au deuxième degré pour le meurtre de son ex-conjointe Nancy Roy, le 23 février 2021. Il devra purger une peine à perpétuité et ne peut espérer retrouver sa liberté conditionnelle avant 14 ans.
Lajoie, 58 ans, est sans antécédent judiciaire, il a été l'auteur du 3e féminicide au Québec en 2021.
L'accusé sera soumis à de sévères conditions: ne pas posséder d'armes pendant au moins 10 ans à sa sortie et il devra fournir un échantillon d'ADN.
Tant la Couronne et la défense ont plaidé pour une suggestion commune en rappelant le caractère particulièrement violent du crime, pendant la relation qui a duré 2 ans, qui s'est caractérisée notamment par des textos agressifs répétitifs, des lettres et un instinct de jalousie «maladive».
L'accusé s'est aussi confessé sur le crime après sa commission, un facteur atténuant pris en considération par le juge par contre, la violence de l'agression a été reconnue comme un facteur aggravant.
Au tribunal, Lajoie s'est aussi excusé à la famille et a exprimé des remords.
D'entrée de jeu, la mère de Nancy Roy, Ghislaine, a livré un vibrant témoignage sur la perte de sa fille en mentionnant «qu'elle a maintenant peur de marcher seule à l'extérieur».
Le matin du drame, elle devait aller d'ailleurs marcher avec sa fille qui «était tout pour elle».
Elle a raconté que sa fille avait énormément maigri en 1 an et que ses enfants de 19 et 23 ans se souviennent tous les jours de son décès.
Nancy Roy et Lajoie vivaient dans deux logements distincts dans l’immeuble Grand Château, au centre-ville maskoutain, et avaient rompu et repris à plusieurs reprises.
La victime a été retrouvée gravement blessée par arme blanche par les premiers répondants, après qu'un voisin ait contacté la police. La femme a été transportée à l’hôpital où elle a succombé à ses blessures.
Des témoins ont raconté avoir entendu ses cris et l'arme du crime avait été retrouvée au quatrième étage du bâtiment alors que l'étui de l'arme a été retrouvé dans l'appartement de l'accusé.