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International

«Je ne pensais jamais vivre ça à Tel Aviv»: les Israéliens sur le qui-vive

Plusieurs Israéliens rencontrés à Tel Aviv changent de ton, l’heure est grave.

Anaïs Elboujdaini
Anaïs Elboujdaini / Noovo Info

Les résidents de Tel Aviv, en Israël, déambulent habituellement dans les rues bondées de nombreux bars, restaurants et cafés de cette ville surnommée «la bulle» pour son ambiance décontractée. Mais lors de la journée du 7 octobre 2023, presque personne ne s’est aventuré dehors. 

Avant qu’une roquette ne touche un immeuble de Tel Aviv, la majorité des résidents semblaient certains que la ville serait épargnée. 

Des résidents d’Israël, sortis d’un centre communautaire en plein cours de yoga, alors que des roquettes étaient interceptées par le bouclier antimissiles d'Israël (le dôme de fer), se tenaient contre un mur, alors que les sirènes sonnaient: je les ai joint.

«Le yoga, c’est ce qui me tient sain dans ce pays», lance, sarcastiquement, un yogi, alors que les sirènes se sont tues. 

Une attaque «sans précédent»

Le qualificatif circule en boucle depuis les premières attaques de samedi matin: l’assaut du Hamas, les 5000 roquettes et de mortiers, mais surtout, l’infiltration des militants et la prise d’otages israéliens tirées par les militants palestiniens de la Bande de Gaza, sont «sans précédent».

Pour certains, il faut remonter 50 ans en arrière, à la Guerre du Kippour de 1973, où l’Égypte et la Syrie ont attaqué Israël par surprise, pour trouver un état d’alerte similaire. Mais les conditions de 2023 sont différentes. Maintenant que l’État Hébreu a déclaré la guerre à la bande de Gaza, avec l’ambition claire de la remporter, les dés sont jetés sans possibilité de prédire les prochaines étapes d’un conflit où l’on compte déjà les morts par centaines.

Des frappes aériennes menées par l’armée israélienne ont débuté en matinée. En 2014, l’armée israélienne avait aussi menée une large offensive sur la bande de Gaza, menant à plus de 2200 morts du côté palestinien.

Déjà, plusieurs Israéliens rencontrés à Tel Aviv changent de ton, l’heure est grave. Un d’entre-eux lance qu’il faut détruire la bande de Gaza en échange des tirs de roquettes. Un autre déplore que la situation est terrible, surtout lors d'un jour de fête juive, Sukkot.

«Je ne pensais jamais vivre ça ici, à Tel Aviv», confie un jeune. Et les images qui tournent, de civils et de soldats israéliens kidnappés, lui glacent le sang. Le gouvernement israélien a reconnu que des enlèvements ont eu lieu.

Des vols retardés et annulés

Plusieurs compagnies aériennes ont dû retarder et même annuler leurs vols, dont les compagnies Lufthansa et EasyJet, pour ne nommer que celles-là. Plusieurs pays ont aussi émis des avis pour les voyageurs, dont le Canada, qui déconseillent les voyages en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et en Israël, avec des avertissements plus sévères pour certaines régions, dont les frontières entre la Syrie, le Liban et la Jordanie à éviter.

La situation, hautement volatile, pourrait connaître des développements rapides dans les prochaines heures et les prochains jours.

Anaïs Elboujdaini
Anaïs Elboujdaini / Noovo Info