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Mais François Legault n'a pas précisé d'où il tenait ses renseignements ou si son gouvernement avait effectué des vérifications.
Il n'y a pas eu d'ingérence étrangère durant les élections québécoises de 2022, a laissé entendre le premier ministre François Legault jeudi à Québec.
Élections Québec indique aussi n'avoir rien relevé qui s'apparenterait à une intervention étrangère dans la campagne électorale.
La déclaration de M. Legault s'inscrit dans le contexte des révélations chocs à Ottawa sur une potentielle ingérence de la Chine dans les deux dernières campagnes électorales fédérales.
Voyez les explications de Fanny Lachance-Paquette.
Le premier ministre a aussi fait savoir que lui et les membres de son cabinet s'étaient débarrassés de TikTok, une application chinoise actuellement au centre d'une controverse concernant la collecte de données.
Questionné au cours d'une mêlée de presse à savoir s'il avait eu l'assurance de l'absence d'ingérence étrangère au cours de la dernière campagne électorale, M. Legault a été succinct.
«Moi, je n'ai pas d'indication selon lesquelles il y aurait eu de l'ingérence», a-t-il répondu, à la sortie d'un long entretien en après-midi avec le maire de Québec, Bruno Marchand, à l'hôtel de ville.
Il n'a toutefois pas précisé d'où il tenait ses renseignements ou si son gouvernement avait effectué des vérifications.
«Rien ne nous laisse croire qu'il y aurait eu du financement politique illégal provenant de l'étranger au cours des dernières élections provinciales», a indiqué pour sa part la porte-parole d'Élections Québec, Julie St-Arnaud-Drolet.
C'est cet organisme indépendant qui est garant de l'intégrité, de la transparence et de la fiabilité du processus électoral québécois.
En entrevue avec La Presse Canadienne en soirée, elle n'a toutefois pas été en mesure de préciser si des plaintes avaient été déposées en lien avec une éventuelle menace ou ingérence d'une puissance étrangère.
Cependant, aucune intrusion dans les systèmes informatiques d'Élections Québec n'a été relevée, ni d'effort concerté d'un État étranger pour discréditer et mettre à mal le processus électoral du Québec, a-t-elle affirmé.
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À la lumière des informations dont on dispose actuellement, rien ne laisse croire qu'il y aurait eu une campagne structurée de désinformation sur le processus électoral en provenance de l'étranger lors des dernières élections.'
À Ottawa, le bureau de la commissaire aux élections fédérales examine en tout 158 plaintes reçues au sujet de `10 situations' en lien avec les élections générales de 2019 et 16 plaintes au sujet de `13 situations' en lien avec celles de 2021, selon ce qu'on a pu apprendre jeudi.
«J'ai été sidéré d'apprendre (les révélations à Ottawa), c'est extraordinairement inquiétant», a commenté pour sa part le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, en conférence de presse jeudi matin à Québec.
Cependant il a ajouté qu'il n'avait pas eu vent d'une quelconque intervention du gouvernement chinois dans le scrutin québécois de l'automne dernier.
«Je n'ai aucune preuve qu'au Québec, les autorités chinoises se seraient intéressées à nos élections.»
C'est une série de reportages du réseau de télévision Global et du quotidien The Globe and Mail qui a révélé des tentatives menées par la Chine communiste durant les deux dernières campagnes électorales.
Ces allégations proviennent de sources anonymes dans des agences canadiennes de sécurité. Elles suggèrent que le pouvoir chinois avait un intérêt à faire réélire les libéraux de Justin Trudeau, aux dépens du Parti conservateur. Pour arriver à ses fins, Pékin aurait donc mobilisé les consulats chinois afin d'inciter les communautés sinocanadiennes à aller voter pour le Parti libéral.
Dans les derniers mois, la pression s'est accrue sur le gouvernement de Justin Trudeau pour qu'il donne plus d'informations sur la façon dont Ottawa répond aux menaces que pose l'ingérence étrangère.