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Les anglophones ont exprimé leurs craintes et frustrations à la cheffe libérale Dominique Anglade vendredi.
Les anglophones ont exprimé leurs craintes et frustrations à la cheffe libérale Dominique Anglade vendredi.
La réforme de la Charte de la langue française adoptée par le gouvernement caquiste suscite la peur.
«En raison du gouvernement caquiste et de la loi 96, je n'ai jamais entendu autant d'anglophones dire: 'à quoi bon? je n'ai pas ma place ici, ce n'est plus chez moi ici'«, a témoigné Gerald Cutting, dans une séance de questions-réponses avec la cheffe en après-midi, à North Hatley, en Estrie.
Beaucoup d'anglophones craignent de perdre leurs services sociaux et de santé dans la région, où subsiste encore une communauté anglophone importante.
«Je ne sais pas combien de gens m'ont dit: 'qu'est-ce qui va arriver? Est-ce que je vais pouvoir avoir des services en anglais?' Ceux qui ont un médecin se demandent s'ils auront le droit de lui parler en français? Il y a de la confusion, il faut des précisions», a dit M. Cutting.
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Une autre participante a déploré les difficultés des anglophones à obtenir des services en santé mentale. C'est au contact avec la première ligne que le patient se décourage et abandonne, alors que par la suite, il est possible d'être pris en charge par un médecin qui parle anglais.
Les anglophones ont longtemps été considérés comme un électorat acquis au PLQ, mais en cette campagne électorale ils sont courtisés par le Parti conservateur d'Éric Duhaime, qui veut abroger la loi 96.
La position du PLQ est plus nuancée. S'il prend le pouvoir, il veut notamment mettre fin à la clause dérogatoire, pour que la loi puisse être contestée devant les tribunaux. Le parti propose aussi 27 mesures pour aider à la francisation.
«La loi 96 est une loi qui divise», a dit Mme Anglade.