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Il estime que le geste de Craig Sauvé s’inscrit dans les valeurs canadiennes, les valeurs de son parti.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, endosse sans réserve la décision de son candidat dans LaSalle-Émard-Verdun de s’afficher avec un drapeau palestinien dans un dépliant puisque cela relève selon lui des valeurs canadiennes de dénoncer «ce génocide qui se passe à Gaza».
Craig Sauvé, qui défend les couleurs néo-démocrates dans l’élection complémentaire de lundi prochain, s’est attiré les critiques d’organisations juives qui lui ont reproché d’ainsi attiser l’antisémitisme.
Mais M. Singh, qui s’adressait aux médias en marge du caucus de son parti à Montréal mercredi, a soutenu au contraire qu’«il n'y a aucune chose qui est plus canadienne, qui est plus de nos valeurs comme pays, qui est plus québécois (que) de dire: on va appuyer la justice et la paix».
Il estime que le geste de Craig Sauvé s’inscrit dans les valeurs canadiennes, les valeurs de son parti et celles de plusieurs Canadiens. «Ce qui se passe à Gaza brise le cœur des gens, de voir les enfants tués, de voir les gens tués.»
Selon Jagmeet Singh, les Canadiens «sont tellement tannés» que le premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement remettent à plus tard «les actions nécessaires pour faire tout ce qu'on peut comme pays (au niveau) mondial pour arrêter ce génocide qui se passe en Gaza».
Selon lui, le Nouveau Parti démocratique est le seul à être clair sur sa position. Il ajoute que du côté du chef conservateur Pierre Poilievre, «c’est pire que les libéraux».
Du côté du Bloc québécois, son chef Yves-François Blanchet avait réagi lundi en invitant tous les partis à la plus grande prudence et à utiliser leur sens des responsabilités «avant de faire un usage politique, électoral ou idéologique d’un symbole lié à ça». M. Blanchet avait par ailleurs été tranchant lorsqu’interrogé plus à fond, qualifiant tant le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou que le Hamas de «monstres».
Jagmeet Singh avait convoqué les médias mercredi pour annoncer que le NPD déposera cet automne aux Communes un projet de loi visant à interdire aux grandes entreprises d’acheter les immeubles encore accessibles aux familles. Il proposera également de mettre un terme à toutes les formes d’aide gouvernementale, qu’il s’agisse de prêts à faible taux d’intérêt, de traitements fiscaux préférentiels ou de l’assurance des prêts hypothécaires pour les propriétaires immobiliers qui exploitent les locataires.
Il affirme que 20 % des logements locatifs, soit près de 400 000 logements au Canada, sont aujourd’hui détenus par des grandes sociétés financières alors que celles-ci n’exploitaient pas ce marché au milieu des années 1990.