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Israël détient le directeur de l'un des derniers hôpitaux actifs à Gaza
Le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan, a été arrêté par les forces israéliennes.
L'armée israélienne a arrêté le directeur de l'un des derniers hôpitaux en activité dans le nord de Gaza, alors que des frappes nocturnes dans l'enclave ont tué neuf personnes, dont des enfants, ont déclaré des responsables médicaux palestiniens.
Le ministère de la Santé de Gaza a affirmé samedi que le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan, avait été arrêté par les forces israéliennes. Cette annonce survient un jour après que les troupes israéliennes ont pris d'assaut l'hôpital, obligeant de nombreux membres du personnel et des patients à se dévêtir à l'extérieur par temps hivernal, selon le ministère.
L'armée israélienne n'a pas répondu aux questions sur le Dr Abu Safiya. Vendredi, elle a nié les allégations selon lesquelles elle aurait pénétré dans le complexe ou y aurait mis le feu et a déclaré qu'elle menait des opérations contre les infrastructures et les militants du Hamas dans la région et avait ordonné aux gens de quitter l'hôpital.
L'armée a répété les allégations selon lesquelles des militants du Hamas opèrent à l'intérieur de l'hôpital Kamal Adwan, mais n'a fourni aucune preuve. Les responsables de l'hôpital ont nié cela.
L'hôpital Kamal Adwan a été frappé à plusieurs reprises au cours des trois derniers mois par les troupes israéliennes menant une offensive contre les combattants du Hamas dans les quartiers environnants. Le ministère a dit qu'une frappe contre l'hôpital plus tôt cette semaine avait tué cinq membres du personnel médical.
La campagne de bombardements et d'offensives d'Israël, qui dure depuis près de 15 mois, a dévasté le secteur de la santé de Gaza. La guerre a tué plus de 45 400 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 108 000 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza. Son décompte ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants.
Le Dr Abu Safiya a été arrêté vendredi avec des dizaines d'autres membres du personnel de l'hôpital et emmené dans un centre d'interrogatoire, a déclaré le ministère.
Vendredi, MedGlobal, l'organisation humanitaire où travaillait le Dr Abu Safiya, a indiqué qu'il était l'un des médecins principaux du groupe et qu'il était très inquiet à son sujet. Le groupe a déclaré que cet incident survenait à la suite de la détention en octobre de cinq autres membres de son personnel, le qualifiant de «schéma alarmant et flagrant de ciblage du personnel et des espaces médicaux».
Depuis octobre, l'offensive israélienne a pratiquement bouclé les zones du nord de Gaza de Jabaliya, Beit Hanoun ainsi que Beit Lahiya, et en a rasé de grandes parties. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont été expulsés, mais des milliers d'entre eux resteraient dans la zone où se trouvent Kamal Adwan et deux autres hôpitaux.
Israël s'est engagé à détruire le Hamas après l'attaque du 7 octobre 2023 des militants contre le sud d'Israël, au cours de laquelle ils ont tué environ 1200 personnes et enlevé quelque 250 autres. Une centaine d'Israéliens restent captifs à Gaza, dont environ un tiers serait mort.
Samedi, Israël a poursuivi ses attaques à travers Gaza. Une frappe nocturne a tué au moins neuf personnes à Maghazi, dont des femmes et des enfants, selon un journaliste de l'Associated Press qui a vu les corps et le personnel de l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa où ils se trouvaient.
Israël a soutenu que ses troupes avaient également commencé à opérer dans la ville de Beit Hanoun, au nord du pays, après avoir reçu des renseignements selon lesquels des combattants et des infrastructures du Hamas se trouvaient dans la région.
Les frappes se sont également poursuivies en Israël. Tôt samedi matin, les sirènes d'alerte aérienne ont de nouveau réveillé les Israéliens et l'armée a dit avoir intercepté un missile tiré par les rebelles houthis du Yémen.
Les avions de guerre israéliens ont de nouveau bombardé des infrastructures clés au Yémen jeudi. Les rebelles houthis soutenus par l'Iran ont également attaqué des navires dans la mer Rouge et ont déclaré qu'ils ne s'arrêteraient pas tant qu'Israël n'accepterait pas un cessez-le-feu à Gaza.