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Le bilan est passé à 1100 morts et des milliers de blessés des deux côtés de ce conflit. Suivez les derniers développements.
Le gouvernement israélien a officiellement déclaré être en guerre et a donné son feu vert à des «mesures militaires significatives» pour riposter contre le Hamas à la suite de son attaque-surprise depuis la bande de Gaza, laissant présager de nouveaux combats. Le bilan est passé à 1100 morts et des milliers de blessés des deux côtés de ce conflit.
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Les combats se poursuivaient dimanche, plus de 24 heures après que l’organisation palestinienne a lancé une incursion sans précédent en Israël.
Dans le sud du pays, les soldats israéliens affrontent les combattants du Hamas dans les rues et lancent des frappes de représailles dans la bande de Gaza.
Un haut responsable du Hamas a déclaré que le groupe militant retient en captivité plus de 100 personnes après l'assaut.
Mousa Abu Marzouk a fait ces remarques dimanche au média de langue arabe al-Ghad. Ce chiffre s'ajoute aux plus de 30 personnes qui seraient détenues par le groupe militant islamique palestinien du Jihad.
Au cours de leurs ravages dans le sud d'Israël, les militants ont ramené à Gaza des dizaines d'otages, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées. Leur nombre précis n'était pas clair jusqu'à ce que les deux groupes militants fassent leurs annonces.
De son côté, l'armée israélienne a seulement déclaré qu'un nombre «important» avait été enlevé, sans plus de détails.
Parmi les otages, il y aurait des citoyens américains, a confirmé le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer sans donner plus de détails sur le sujet, ni sur les Américains qui auraient pu être tués.
«Nous avons beaucoup de personnes ayant la double nationalité en Israël. Je soupçonne qu'il y en a plusieurs, mais nous essayons encore de trier toutes ces informations après cette horrible attaque-surprise et nous ferons en sorte de diffuser ces informations pour que les proches de ces personnes qui ont été tuées et qui sont retenues en otage soient informés le plus rapidement possible», a-t-il dit lors de l'émission State of the Union sur CNN.
De plus, trois ressortissants britanniques seraient morts ou portés disparus à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël, d'après leurs familles.
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Au moins 700 personnes auraient été tuées en Israël, un bilan effarant d'une ampleur que le pays n'a pas connue depuis des décennies, et plus de 400 personnes auraient été tuées à Gaza alors que les frappes aériennes israéliennes bombardaient le territoire.
Au moins 1000 combattants du Hamas ont été impliqués dans l'assaut, a déclaré le secrétaire d'État américain Andrew Blinken lors de son passage à l'émission This Week de la chaîne ABC, un chiffre élevé qui souligne l'ampleur de la planification du groupe militant au pouvoir à Gaza. Les hommes armés se sont déchaînés pendant des heures, tirant sur des civils dans les villes, le long des autoroutes et lors d'un festival de musique techno organisé dans le désert près de Gaza.
Le service de sauvetage d'urgence israélienne Zaka a indiqué avoir récupéré environ 260 corps sur le site du festival. Et ce bilan pourrait s'aggraver.
Les civils des deux côtés paient déjà un lourd tribut.
À Gaza, la petite enclave de 2,3 millions d'habitants bouclée par un blocus israélo-égyptien depuis 16 ans depuis la prise de pouvoir du Hamas, les habitants craignaient une intensification des attaques. Les frappes israéliennes ont rasé un certain nombre d'immeubles résidentiels.
Quelque 74 000 habitants de Gaza déplacés sont hébergés dans 64 abris, et leur nombre devrait augmenter. L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a déclaré qu'une école abritant plus de 225 personnes avait été directement touchée, mais elle n'a pas précisé d'où provenaient les tirs.
Plusieurs médias israéliens, citant des responsables des services de secours, ont déclaré qu'au moins 700 personnes avaient été tuées en Israël, dont 44 soldats.
Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que 413 personnes, dont 78 enfants et 41 femmes, avaient été tuées sur le territoire. Quelque 2000 personnes ont été blessées de chaque côté. Un responsable israélien a affirmé que les forces de sécurité avaient tué 400 militants et en avaient capturé des dizaines d'autres.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le pays était en état de guerre et qu'il exigerait un lourd tribut de la part de ses ennemis. Les dirigeants du Hamas ont annoncé qu'ils étaient prêts à une nouvelle escalade.
Cette décision d'Israël autorise officiellement «la prise de mesures militaires significatives», a-t-on précisé dans un communiqué publié dimanche.
«La guerre qui a été imposée à l'État d'Israël par une attaque terroriste meurtrière depuis la bande de Gaza a commencé à 6 heures hier», a mentionné le cabinet.
Un échange de tirs dans le nord d'Israël avec le groupe militant libanais Hezbollah a fait craindre une extension du conflit. Le Hezbollah a tiré dimanche des dizaines de roquettes et d'obus sur trois positions israéliennes dans une zone contestée le long de la frontière, et l'armée israélienne a riposté à l'aide de drones armés.
De son côté l'armée israélienne a affirmé que la situation était calme après l'échange.
Une question majeure était de savoir si Israël lancerait une attaque terrestre sur Gaza, une décision qui, dans le passé, a entraîné une intensification des pertes.
La déclaration de guerre annoncée par le cabinet de sécurité israélien était en grande partie symbolique, a déclaré Yohanan Plesner, directeur de l'Institut israélien de la démocratie, un groupe de réflexion local. Mais cela «démontre que le gouvernement pense que nous entrons dans une période de guerre plus longue, plus intense et plus significative».
Un responsable égyptien a fait savoir qu'Israël avait demandé l'aide du Caire pour assurer la sécurité des otages, et que le chef des renseignements égyptiens avait contacté le Hamas et le groupe du Jihad islamique, qui a également participé à l'incursion, pour obtenir des informations. L'Égypte a souvent servi de médiateur entre les deux parties dans le passé.
Le responsable a déclaré que les dirigeants palestiniens ont affirmé qu'ils n'avaient pas encore une «image complète» du nombre d'otages, mais que ceux qui ont été amenés à Gaza ont été emmenés vers des «endroits sécurisés» à travers le territoire.
«Il est clair qu'ils sont très nombreux, plusieurs dizaines», a déclaré le responsable, qui a demandé à ne pas être identifié car il n'était pas autorisé à informer les médias.
L'Égypte a également discuté avec les deux parties d'un éventuel cessez-le-feu, mais le responsable a déclaré qu'Israël n'était pas ouvert à une trêve «à ce stade».
Le ministre de la Défense américaine, Lloyd Austin, a annoncé dimanche qu'il avait ordonné au groupe de frappe du porte-avions Ford de se rendre en Méditerranée orientale afin d'être prêt à aider Israël après l'attaque-surprise du Hamas.
Le porte-avions USS Gerald R. Ford, ses quelque 5 000 soldats de la marine et ses avions de guerre seront accompagnés de croiseurs et de contre-torpilleurs dans le cadre d'une démonstration de force destinée à être prête pour répondre à toute éventualité, qu'il s'agisse d'empêcher l'acheminement d'armes supplémentaires au Hamas ou de mener des opérations de surveillance.
Cet important déploiement, qui comprend également une multitude de navires et d'avions de guerre, souligne l'inquiétude des États-Unis qui tentent de dissuader le conflit de prendre de l'ampleur. Il s'agit du porte-avions le plus récent et le plus avancé des États-Unis, et c'est son premier déploiement complet.
Avec la collaboration d'Audrey Bonaque pour Noovo Info