Début du contenu principal.
Les filles sont un peu plus nombreuses que les garçons à avoir consacré de leur temps à un emploi durant leurs études au secondaire.
La moitié des jeunes du secondaire ont travaillé durant l'année scolaire 2022-2023. La proportion atteint même 7 sur 10 en cinquième secondaire, révèle vendredi l'Institut de la statistique du Québec.
Les filles sont un peu plus nombreuses que les garçons à avoir consacré de leur temps à un emploi durant leurs études au secondaire, soit 53 % contre 48 %.
Et ces jeunes qui ont occupé un emploi y ont consacré plus d'heures en 2022-2023 qu'en 2016-2017, parfois plus de 16 heures par semaine.
Entre ces deux périodes, l'Institut a observé une diminution de la proportion de jeunes qui occupent un emploi en première et deuxième année du secondaire, alors qu'il a constaté une augmentation pour les jeunes qui étudient en quatrième et cinquième secondaire.
Ces jeunes occupent le plus souvent un emploi dans le secteur de la vente (38 %), comme cuisinier ou boucher (16 %), en restauration (11 %) ou dans l'encadrement d'activités sportives ou la surveillance de piscine (11 %), rapporte l'ISQ.
L'Institut note que «parmi les élèves en emploi, plus les jeunes travaillent d’heures, plus ils sont susceptibles d’avoir un risque élevé de décrochage scolaire».
Ce risque est estimé sur la base de sept questions, portant entre autres sur le rendement scolaire de l’élève et sur le retard scolaire accumulé.
Le risque de décrochage scolaire est ainsi de 15 % chez ceux qui travaillent 11 heures par semaine ou moins, de 20 % chez ceux qui travaillent durant 11 à 15 heures par semaine et de 31 % si le jeune travaille 16 heures ou plus par semaine.
L'ISQ rappelle aussi que «la proportion d’élèves à risque de décrocher de l’école est plus grande chez les garçons que chez les filles».
Il note également un lien avec la scolarité des parents. «La proportion d’élèves à risque de décrocher de l’école est aussi plus élevée parmi les jeunes dont les parents ont un niveau de scolarité inférieur au diplôme d’études secondaires (39 %) ou équivalent à celui-ci (36 %) que parmi ceux dont au moins un parent a fait des études collégiales ou universitaires (14 %)».
Fait à noter, ces statistiques ont été enregistrées avant l'adoption de la loi qui a encadré le travail des enfants, en 2023.
À voir aussi : Un début de constat pour la Commission spéciale sur l'impact des écrans sur les jeunes