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Investissement Québec dégage un bénéfice de 123 millions $
Investissement Québec (IQ) a enregistré un bénéfice de 123 millions $ et un rendement de 2,6 % pour l’exercice financier qui s'est terminé le 31 mars.
Investissement Québec (IQ) a enregistré un bénéfice de 123 millions $ et un rendement de 2,6 % pour l’exercice financier qui s'est terminé le 31 mars.
C'est ce que le bras financier du gouvernement québécois indique dans son rapport annuel d'activités publié mardi. La société d'État a mieux performé que l'exercice précédent, malgré un contexte économique plus difficile.
Pour l'année financière 2022-2023, l'organisme avait affiché un rendement négatif de 4,8 % et rapporté une perte de 224 millions $.
La présidente-directrice générale de l'organisation, Bicha Ngo, évoque toutefois que le bénéfice net de 123 millions $ s'est révélé un peu moins élevé qu'anticipé, en raison notamment de certains dossiers.
L'un d'eux est celui de la mine de diamants Renard de l’entreprise Stornoway, qui avait suspendu ses activités dans le Nord-du-Québec et s'était placée à l’abri de ses créanciers en octobre 2023. IQ avait une participation importante dans ce complexe minier.
Investissement Québec mentionne qu'au terme de l'exercice 2023-2024, le rendement moyen des cinq dernières années a atteint 5,1 %. Selon l'institution, il s'agit du meilleur indicateur pour mesurer la performance pour ses activités de portefeuille.
Il a dépassé de 3 % son seuil cible qui est basé sur le coût d’emprunt du gouvernement au cours de la période correspondante, a indiqué le premier vice-président et chef de la direction financière, Laurent Naud, en visioconférence avec les médias.
Le portefeuille de fonds propres d'IQ s'est établi à 7,5 milliards $, en hausse de 1 % par rapport à l'exercice précédent.
Plus de 4 G $ en financement
Investissement Québec mentionne avoir réalisé plus de 3000 interventions financières, qui ont totalisé un financement de plus de 4,0 milliards $ pour une valeur de projets de 12,3 milliards $. La société a puisé 1,54 milliard $ de ses fonds propres pour soutenir les différentes initiatives.
Autour de 60 % des montants versés ont été consentis pour appuyer les secteurs stratégiques de l'économie québécoise, dont les technologies vertes.
Mme Ngo a souligné l'importance d'IQ dans un contexte économique qui a été difficile au cours de la dernière année.
«On parle d'une augmentation des taux d'intérêt, de l'inflation, marché qui est beaucoup plus volatile. Donc, du coup, un resserrement de crédit pour les entreprises», a relaté aux journalistes la patronne, qui a pris les rênes de la société d'État en décembre dernier.
«C'est dans ce contexte d'incertitude que le rôle d'Investissement Québec devient d'autant plus pertinent pour aider les entreprises à continuer à croître, à investir dans l'innovation, la productivité, à ouvrir des marchés, à être plus compétitive», a-t-elle poursuivi.
Sur le plan international, IQ a appuyé plusieurs exportateurs québécois, ce qui leur a permis de générer 5,1 milliards $ de ventes sur les marchés étrangers, comparativement à 1,01 milliard $ pour l’exercice 2018-2019. L'institution a réalisé plus de 4000 accompagnements d’entreprises dans leurs démarches d’exportation.
Pour l'exercice en cours, Investissement Québec maintient la même stratégie, a affirmé Mme Ngo.
Dépenses en hausse
IQ a par ailleurs rapporté des frais d'administration en augmentation de 12 %, s'élevant à 263 millions $. Les salaires et avantages sociaux représentent 73 % des dépenses, soit le poste budgétaire le plus important de l'organisation.
IQ fait part d'une hausse de la masse salariale qui s’explique principalement par l’embauche de nouveaux employés. Mme Ngo a dit que la société d'État avait connu une croissance importante depuis 2019, mais qu'elle a désormais atteint «un plateau».
«On essaie de trouver des moyens pour faire les choses plus efficacement pour optimiser nos structures, nos façons de faire», a-t-elle soutenu.
En temps normal, IQ publie son rapport annuel vers la fin du printemps avant la fin de la session parlementaire à l'Assemblée nationale. L'ancien ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, avait toutefois décidé de reporter sa publication ce mois-ci.