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«Pour l'instant, d'un commun accord, on a décidé d'aller chacun de notre côté.»
La Caisse de dépôt et placement a décidé de ne pas procéder avec son investissement potentiel dans Gildan, «d'un commun accord», a indiqué mercredi le président et chef de la direction de la CDPQ, Charles Emond.
Au cours d'une rencontre avec la presse qui a suivi son allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Emond a été clair: «on a décidé, d'un commun accord, tous les deux, que la transaction qu'on avait mise de l'avant, ni l'un ni l'autre n'allons procéder».
«Pour l'instant, d'un commun accord, on a décidé d'aller chacun de notre côté.»
Le fabricant de vêtements de sport Gildan avait annoncé, le 8 mai dernier, que la Caisse était prête à appuyer la croissance de cette grande entreprise québécoise présente dans plusieurs pays. Les parties avaient alors évoqué un placement de 200 millions $.
En contrepartie, l'entreprise s'engageait à maintenir son siège social mondial au Québec pendant sept ans et elle s'engageait à payer l'impôt minimum mondial requis par la loi.
Interrogé à ce sujet, M. Emond a affirmé que «par rapport au dossier spécifique qu'on avait là, il y avait une date d'expiration, il y avait un processus».
Avec le retour de Glenn Chamandy aux commandes de Gildan, «eux recommencent», a noté M. Emond. Toutefois, pour ce qui est de l'engagement à payer l'impôt mondial minimum requis, «ils ne sont pas tout de suite sur le point de devenir, par rapport à la politique fiscale, conformes exactement tout de suite. Donc, on verra dans le temps où tout ça nous mène», a ajouté M. Emond.
Le président et chef de la direction de la Caisse s'est fait diplomate face au retour de M. Chamandy aux commandes de Gildan. «Les actionnaires se sont prononcés. Monsieur Chamandy avait bâti, quand même, une bonne entreprise qui est un leader, une entreprise d'ici.»
«On va continuer à regarder la situation. Puis on est bien content que la compagnie soit encore ici», a conclu M. Emond.