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Interligne dit avoir besoin de 300 000 $ de la part du gouvernement du Québec pour maintenir ouvert ce service de nuit et corriger ce qu'il considère comme un manque de financement dans le passé.
Le service d'écoute Interligne craint de devoir fermer son quart de nuit à compter du 15 novembre s'il n'obtient pas plus d'argent.
Interligne, anciennement Gai écoute, se décrit comme un service d'écoute téléphonique destiné aux personnes qui sont concernées par la diversité sexuelle et la pluralité des genres.
En entrevue vendredi, son directeur général, Pascal Vaillancourt, a dit avoir besoin de 300 000 $ de la part du gouvernement du Québec pour maintenir ouvert ce service de nuit et corriger ce qu'il considère comme un manque de financement dans le passé.
📞 Dès le 15 novembre, Interligne devra fermer son service d’appel de nuit, en raison de l’inaction du gouvernement du Québec. Pour en savoir plus rendez-vous sur notre site Web : https://t.co/qV6ZJkiNWk #interlignesauvedesvies
— Interligne (@interligne_) September 13, 2022
Si Interligne devait fermer son quart de nuit, ce serait une dizaine de milliers de personnes qui pourraient être touchées, a-t-il soutenu. «Les besoins de la nuit, ils représentent le tiers de nos appels.»
«Nous, ce qu'on remarque des appels de nuit, c'est que ce sont des appels plus intenses, plus en état de crise, souvent crise suicidaire, crise d'anxiété, donc ce sont des appels qui nécessitent une expertise plus développée en la matière, en intervention», explique M. Vaillancourt.
Le service fonctionne déjà avec des bénévoles et des professionnels rémunérés qui les accompagnent, les supervisent. D'autres services d'écoute fonctionnent avec des bénévoles.
«On a déjà fait ce test-là dans le passé, c'était à l'époque de Gai écoute. Effectivement, c'était quelque chose qu'on s'était dit qu'on pourrait essayer», mais il relate que les services similaires éprouvent aussi des difficultés de recrutement d'écoutants pour la nuit.
Il indique avoir aussi fait d'autres approches auprès d'organismes intéressés à la philanthropie, en vain.
«Les bailleurs de fonds corporatifs, souvent, veulent financer des projets, et non la mission de l'organisme. Parce que le jour où ces gens-là veulent se retirer, ils ne veulent pas nécessairement être responsables de la fermeture d'un service et des projets spécifiques, souvent, répondent mieux à leurs valeurs», explique M. Vaillancourt.
La Ville de Montréal, sous l'administration de Denis Coderre, avait accepté de financer le service de nuit pendant quelques années, mais ce financement a été perdu, ce qui ramène l'organisme à la case départ, a-t-il expliqué.
Il ajoute que sa demande s'adresse plutôt au gouvernement du Québec, de qui il reçoit déjà une subvention pour sa mission globale. «On avait senti une ouverture du ministre (Lionel) Carmant (délégué aux Services sociaux)». Mais Interligne attend toujours une réponse favorable, dit M. Vaillancourt.