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Une majorité des commerces alimentaires et des restaurants de la métropole adhèrent au règlement visant à interdire le plastique à usage unique.
Un an après l'implantation de son règlement visant à interdire le plastique à usage unique dans les commerces alimentaires et les restaurants, la Ville de Montréal affirme lundi que non seulement il connaît un «important succès», mais qu'«il sert maintenant de modèle ailleurs au Québec».
Selon des données de la Ville de Montréal, 92% des établissements inspectés ont opté pour des contenants et de la vaisselle plus écologiques.
«Montréal a l’ambition de tracer la voie et d’être un véritable précurseur en matière de transition écologique au Québec. Je me réjouis de constater que nos efforts portent fruit et que plusieurs autres municipalités empruntent le même chemin vers un avenir plus vert», a affirmé la mairesse de la métropole, Valérie Plante, dans un communiqué acheminé aux médias.
Considérant le succès du règlement, Mme Plante est d'avis que le virage vers le zéro déchet de Montréal «est bien entamé». Elle considère d'ailleurs la réussite de ce règlement comme une réussite «collective».
« [...] On ne serait pas là où on en est aujourd’hui sans la collaboration des commerçants montréalais qui ont, eux aussi, à cœur la réduction de notre empreinte écologique. Je tiens à les remercier d’avoir adopté ce changement d’habitude, qui contribue aussi à garder notre ville propre et verte. [...] Le résultat est là! Sur le terrain, depuis plusieurs mois, on voit que le plastique à usage unique quitte nos établissements alimentaires [...]», a déclaré la mairesse de Montréal.
Pour sa part, la responsable de la transition écologique et de l'environnement au comité exécutif de la Ville de Montréal, Marie-André Mauger, a souligné que les sites d'enfouissement de la métropole arrivent au maximum de leur capacité et que collectivement «nous n'avons plus le choix d'accélérer la réduction à la source».
«En plus d'être une nuisance visuelle, les plastiques laissent une empreinte écologique lourde dans nos rues commerciales, nos parcs et nos quartiers», dit-elle.
Mme Mauger encourage les Montréalaises et les Montréalais à poursuivre leurs bonnes habitudes en favorisant l'utilisation d’articles réutilisables et en disant non aux articles à usage unique.
La présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC, Emmanuelle Géhin, estime que les résultats obtenus par le règlement de la Ville de Montréal visant à interdire le plastique à usage unique dans les commerces alimentaires et les restaurants «parlent».
«Cette réussite montréalaise est l'occasion pour RECYC-QUÉBEC de réaffirmer que sa mission d'accompagnement est plus que jamais essentielle. Nous continuerons à soutenir toutes les initiatives opérationnelles et réglementaires afin d'encourager d'autres municipalités à emboîter le pas pour un Québec plus vert et plus durable», a-t-elle affirmé dans un communiqué.
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Sébastien Ridoin, directeur général de l'Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), constate pour sa part un intérêt des commerces dans la réduction des emballages à usage unique et par les solutions de contenant réutilisable proposées.
Il estime toutefois qu'il reste «encore du travail à faire» sur le terrain en matière d'accompagnement pour maintenir l’implication active des commerçants et en sensibilisation pour encourager la participation des consommateurs.
«Nous sommes sur la bonne voie, mais il est crucial que chacun continue à jouer son rôle afin de pérenniser nos actions et réduire l’impact environnemental de nos artères», a affirmé Sébastien Ridoin.
«Équiterre se réjouit des résultats obtenus après une année de mise en œuvre du bannissement des articles à usage unique en plastique, et tient à souligner le leadership de la Ville de Montréal dans ce dossier! Nous souhaitons vivement que le gouvernement du Québec s’en inspire pour que ces pratiques soient appliquées sur tout le territoire afin d'en augmenter l’impact», a conclu de son côté Amélie Côté, analyste en réduction à la source chez Équiterre.
Les commerces alimentaires et les restaurants intéressés à faire le virage pour bannir l'usage du plastique à usage unique dans leurs activités peuvent être aidés notamment par Affaires Montréal., le Guichet unique pour la transition alimentaire et par l’initiative «Contenant ÉCO» de l’Association des Sociétés de développement commercial de Montréal.
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Rappelons que la distribution de sacs d'emplettes en plastique est interdite dans la grande région de Montréal depuis septembre 2022. Le règlement touche les 19 arrondissements et s’applique dans les commerces de détail et les restaurants, «incluant ceux qui offrent des plats à emporter et des livraisons à domicile». L'interdiction de distribuer des sacs en plastique à usage unique a été adoptée au conseil municipal de septembre 2021 alors que Montréal vise à devenir une ville zéro déchet d’ici 2030.
Depuis mars 2023, il est interdit de distribuer huit articles en plastique à usage unique à Montréal, compostables ou non, dans les commerces alimentaires et les restaurants. Il s'agit des plateaux (sauf ceux pour la viande et le poisson), les assiettes, les contenants et leurs couvercles, les tasses ou les verres et leurs couvercles, les bâtonnets, les pailles et les ustensiles.