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L'Agence canadienne d'inspection des aliments a annoncé qu'elle suspendrait l'expédition de pommes de terre fraîches de l'île aux États-Unis après la récente découverte d'un champignon, appelé gale verruqueuse, dans deux exploitations agricoles de l'Île-d
Des représentants de fermes de l'Île-du-Prince-Édouard ont distribué des pommes de terre au public mercredi devant la Colline du Parlement, pour montrer leur gratitude à leurs partisans et sensibiliser les gens aux effets de l'interdiction d'exporter des pommes de terre de l'Île vers les États-Unis.
Le groupe a sorti des sacs de 10 livres de patates d'un camion qui transportait 6 000 sacs de l'île à Ottawa, lors d'un événement organisé par le Prince Edward Island Potato Board.
Il y a deux semaines, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a annoncé qu'elle suspendrait l'expédition de pommes de terre fraîches de l'île aux États-Unis après la récente découverte d'un champignon, appelé gale verruqueuse, dans deux exploitations agricoles de l'Île-du-Prince-Édouard.
Ce parasite fongique se propage par le mouvement des pommes de terre infectées, par le sol et l'équipement agricole. Bien qu'il ne représente aucune menace pour la santé humaine, il peut réduire considérablement les rendements des cultures de pommes de terre et laisser les patates «défigurées».
John Visser, président du P.E.I. Potato Board et producteur de pommes de terre, a déclaré qu'il espère que les décideurs prendront note de la manifestation et résoudront rapidement le problème commercial.
«Nous avons un soutien énorme de notre gouvernement provincial. Ils nous soutiennent. Ce serait formidable si le gouvernement fédéral adoptait la même approche et travaillait là-dessus également», a-t-il ajouté.
Le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard Dennis King a assisté à l'événement et a souligné que le geste était une démonstration de l'importance de l'industrie pour l'île.
«Quand l'industrie de la pomme de terre souffre, tout le monde souffre», a indiqué Dennis King.
La ministre fédérale de l'Agriculture, Marie-Claude Bibeau, qui était présente à l'événement, a déclaré qu'elle et la ministre du Commerce international Mary Ng envisageaient «toutes les options sur la table».
La ministre Bibeau a ajouté que le gouvernement poursuivrait avec les États-Unis une discussion fondée sur la science.
«Notre objectif est de les rassurer le plus rapidement possible, car nos pommes de terre fraîches sont définitivement sans danger pour tout le monde», a-t-elle précisé.
Dennis King a rencontré la ministre Bibeau, la ministre Ng et le député provincial Lawrence MacAulay pour discuter d'une éventuelle voie à suivre avec les États-Unis.
«Si la science est notre guide ici, la science est de notre côté», a-t-il mentionné.
Se référant à la gale verruqueuse, le premier ministre King a indiqué : «Nous vivons avec ce ravageur depuis 21 ans, tout ce que nous faisons est un modèle d'excellence en termes de plan de gestion.»
John Visser a déclaré qu'à la suite de l'interdiction, sa ferme est passée de 15 à 18 chargements de camions de pommes de terre normalement, à un chargement la semaine dernière et aucun cette semaine. La plupart de ses employés sont licenciés, a-t-il déclaré.
«C'est dur pour les finances, et c'est dur émotionnellement et mentalement pour toutes les personnes impliquées», a-t-il mentionné.
«Nous avons raté une partie importante de notre saison d'expédition», a ajouté John Visser.
Les conservateurs ont fait pression sur le premier ministre Justin Trudeau sur le sujet lors de la période des questions à la Chambre des communes.
M. Trudeau a affirmé que le gouvernement travaillait avec les États-Unis pour aller de l'avant d'une manière sûre et qui soutient l'île.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déclaré dans un communiqué que les agriculteurs «ne devraient pas avoir à payer pour l'incapacité du gouvernement libéral de négocier avec les États-Unis», et que le gouvernement devrait mettre toutes les ressources nécessaires pour soutenir l'île et faire pression sur les États-Unis pour régler le conflit commercial.
Le marché américain représente environ 120 millions de dollars par an pour l'industrie de la pomme de terre de l'Île-du-Prince-Édouard.