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Un nouveau guide présenté par le gouvernement prévoit une baisse temporaire des niveaux de soins à certains patients si la situation continue de se détériorer dans le système de santé du Québec en raison de la pandémie de COVID-19.
Si certains médecins mentionnent qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour se sortir de la crise, cette mesure de dernier recours suscite des inquiétudes.
L'avocat en droit de la santé, Me Patrick Martin-Ménard, a souligné lors d'une entrevue avec Noovo Info que de baisser la qualité des soins peut donner lieu «à des conséquences extrêmement importantes, surtout pour les patients les plus hypothéqués».
L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), le Collège des médecins du Québec (CMQ) et l'Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) ont conjointement publié un communiqué dans lequel on peut lire que la «période de crise entraîne des enjeux exceptionnels», mais les trois Ordres demandent à leurs membres de «respecter leurs obligations déontologiques» en convenant que «l'interprétation des codes de déontologie devra tenir compte des ressources au moment où les soins auront été prodigués».
Nathalie Déziel, directrice du regroupement des aidantes et aidants naturels de Montréal (RAANM), s’inquiète notamment de la charge de travail qui pourrait peser sur les familles et les proches des personnes malades.
«Nous sommes interpellés de voir des familles, des personnes proches aidantes déjà épuisées qui devront faire des choix impossibles», a écrit la RAANM dans un communiqué publié mercredi.
Les propos de Mme Déziel font échos à une déclaration de la présidente du Comité éthique COVID-19, Marie-Ève Bouthillier, qui déclarait mardi «qu'il serait possible de solliciter l'aide des proches aidants pour permettre aux professionnels de la santé de s'occuper des tâches un peu plus spécialisées».
D'après un reportage de Camille Laurin-Desjardins