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Un ancien hockeyeur abitibien de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a témoigné auprès de Noovo Info d’initiations dont il aurait été victime dans les années 1980, sous le couvert de l’anonymat.
L’Abitibi-Témiscamingue ne semble pas avoir été épargnée par des initiations barbares dans le hockey à travers le Canada, comme celles décrites dans un récent jugement de la Cour supérieure de l’Ontario.
Un ancien hockeyeur abitibien de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a témoigné auprès de Noovo Info d’initiations dont il aurait été victime dans les années 1980, sous le couvert de l’anonymat.
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Marc (nom fictif) a affirmé avoir dû se présenter nu devant une de ses enseignantes venue lui porter des documents à l'aréna, notamment. Parmi d’autres abus dont il dit avoir victime à l’époque, il aurait été enfermé avec des coéquipiers dans la toilette d’un autobus. Il raconte aussi avoir dû jouer au «raisin», qui consiste à forcer les recrues à courir dans l'aréna avec un raisin dans un endroit intime. Le dernier à se présenter à la ligne d'arrivée devait manger tous les raisins.
Près de 30 ans plus tard, Marc a toujours un mal à rester longtemps dans un endroit clos d’où il ne peut sortir aisément. Mais il aurait été également témoin de joueurs qui se faisaient enduire la tête de graisse à équipement et de nombreux autres actes d'intimidation lors de ses années d’hockeyeur.
Selon ses dires, les adultes, comme les entraîneurs et les dirigeants, étaient au courant et cautionnaient même les gestes. C’était avant l’arrivée des Huskies de Rouyn-Noranda (1996) et des Foreurs de Val-d’Or (1993) dans la LHJMQ. Gilles Courteau, commissaire du circuit depuis 1986, a déjà affirmé à Noovo Info n’avoir jamais été mis au courant des histoires d’initiations barbares survenues dans le circuit junior à la fin des années 1990 rapportées initialement par Radio-Canada.
«Jamais il y a un joueur ou un membre d’une organisation qui m’a signifié ce genre de geste qui s’est produit dans le vestiaire d’une équipe», a dit M. Courteau plus tôt en février.
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Qu’à cela ne tienne, la direction de la LHJMQ a affirmé le 17 février dernier qu’elle collaborerait avec l’Assemblée nationale et participerait aux consultations et aux audiences publiques en lien avec les initiations barbares survenues dans le hockey junior.
Pour le premier ministre François Legault et la ministre responsable du Sport, Isabelle Charest, la culture «doit changer» dans le hockey au Québec, d’où la convocation des dirigeants de la LHJMQ en commission parlementaire.
Avec de l'information d'Émeric Montminy et la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.