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Le grand patron du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a mentionné jeudi la possibilité de divulguer, avec le passage du temps, certaines informations qui étaient considérées «confidentielles», «secrètes» ou «très secrètes».
Le grand patron du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a mentionné jeudi la possibilité de divulguer, avec le passage du temps, certaines informations qui étaient considérées «confidentielles», «secrètes» ou «très secrètes».
«Je pense que c'est important pour le reste du travail de la commission de voir que la temporalité a un impact», a dit le directeur du SCRS, David Vigneault, au cours de son témoignage devant la commission d'enquête sur l'ingérence étrangère.
Il a donné en exemple un document produit en 2021 dans lequel certains passages ont pu être dévoilés dans le cadre des travaux de l'enquête publique et indépendante.
«Le préjudice est différent en 2024 ou 2023», a-t-il résumé en faisant référence aux risques, pour la sécurité nationale, associés à la divulgation.
Mercredi, un ancien haut placé du SCRS, Alan Jones, évoquait justement la «temporalité» pour déclassifier partiellement ou entièrement des documents.
Environ 80 % des documents reçus jusqu'à présent par l'équipe de la commissaire, Marie-Josée Hogue, sont classifiés. Parmi ceux-ci, 80 % ont les cotes de protection les plus élevées, c'est-à-dire qu'ils sont considérés comme «très secrets» ou plus.
Depuis qu'elle a été nommée à la tête de cette enquête publique et indépendante, Mme Hogue insiste sur sa volonté de maximiser la quantité d'informations qui pourra être divulguée.
M. Vigneault a soutenu que des documents sont déjà produits par le SCRS à l'attention du public, donnant en exemple l'un d'eux intitulé «L'ingérence étrangère et vous».
Il a insisté sur le public visé par des documents classifiés sur l'ingérence étrangère, c'est-à-dire des personnes triées sur le volet à l'intérieur du gouvernement.
«Ces documents ont été conçus dans le but (...) d'inclure des informations classifiées, d'être lus par des personnes ayant une cote de sécurité et ayant besoin de savoir. Alors ces documents, leur totale essence était de contenir plein de secrets», a-t-il dit.
Cela dit, une option envisagée pour la divulgation de certaines informations est la production d'un résumé, lequel serait, lui, destiné au public.