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Avec une inflation qui se situe bien au-dessus de la cible de 2%, la banque centrale surveille l'évolution des attentes d'inflation, craignant que des attentes élevées ne se traduisent par des prix et des salaires encore plus élevés.
La plupart des consommateurs et des entreprises s'attendent à ce que le Canada entre en récession, révèlent de nouveaux sondages de la Banque du Canada, mais leurs points de vue sur l'inflation à court terme divergent.
Les sondages sur les perspectives des entreprises et les attentes des consommateurs du troisième trimestre de la Banque du Canada montrent que les consommateurs sont devenus plus pessimistes au sujet de l'inflation à court terme, tandis que les attentes des entreprises en matière d'inflation se sont atténuées.
Avec une inflation qui se situe bien au-dessus de la cible de 2,0 % de sa cible, la banque centrale surveille l'évolution des attentes d'inflation, craignant que des attentes élevées ne se traduisent par des prix et des salaires encore plus élevés.
L'inflation annuelle s'est établie à 7,0 % en août, sa lecture la plus récente. Statistique Canada doit publier mercredi ses données sur l'inflation pour le mois de septembre.
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L'économiste Sal Guatieri, de la Banque de Montréal, a souligné que même si la perception voulant que le Canada se prépare à entrer en récession était répandue au sein des entreprises que le Canada, leurs attentes en matière d'inflation allaient dans la bonne direction.
«La bonne nouvelle, en particulier pour la Banque du Canada, c'est que ces mêmes entreprises constatent une modération des pressions sur les prix et les salaires», a affirmé M. Guatieri.
Pour les Canadiens en général, l'enquête réalisée auprès des consommateurs a montré que les anticipations d'inflation pour l'année prochaine et la suivante ont augmenté depuis la dernière enquête, les consommateurs s'attendant à ce que les perturbations de la chaîne d'approvisionnement persistent et que les prix du pétrole restent élevés.
La banque explique que les consommateurs croient toujours que ces forces externes maintiendront l'inflation à un niveau élevé, mais les opinions sur les facteurs nationaux qui affectent l'inflation sont désormais plus polarisées.
En outre, «certains croient que les dépenses publiques élevées et les prix abusifs de détaillants locaux font aussi partie de l'équation», a indiqué la Banque du Canada.
Pour affronter la forte inflation, près de la moitié des consommateurs affirment acheter moins et acheter plus d'articles en solde.
Environ un consommateur sur cinq a révélé qu'il n'avait pas changé ses habitudes d'achat malgré la forte inflation.
Entre-temps, les attentes des consommateurs en matière d'inflation dans cinq ans se sont atténuées pour atteindre des niveaux proches de ceux d'avant la pandémie. Malgré tout, les consommateurs étaient plus divisés que lors des trimestres précédents quant à l'évolution de l'inflation à long terme.
L'enquête sur les perspectives des entreprises a montré que les attentes des entreprises en matière d'inflation à court terme s'étaient atténuées, mais restaient supérieures à la cible de la Banque du Canada.
Elle a également révélé que les entreprises prévoient d'augmenter les prix plus lentement et que les augmentations de salaire s'atténueront.
À long terme, les entreprises s'attendent à ce que l'inflation revienne plus près de l'objectif de 2,0 % de la banque.
Les sondages ont également montré que la plupart des consommateurs et des entreprises s'attendent à ce que le Canada entre en récession.
Lorsqu'on leur a demandé ce qui, selon eux, déclencherait le plus probablement une récession, les consommateurs ont répondu les salaires, qui ne suivent pas l'inflation, tandis que les entreprises ont estimé que ce serait plutôt les hausses de taux d'intérêt.
L'enquête auprès des consommateurs a également montré que même si la plupart des consommateurs comprennent que la Banque du Canada tente de ralentir l'inflation en augmentant les taux d'intérêt, une minorité d'entre eux s'attendent à ce qu'elle atteigne cet objectif.
La perception des consommateurs de la cible d'inflation de la banque a également augmenté en 2022, en particulier parmi les consommateurs qui ne savent pas que le Canada a une cible pour l'inflation. Ceux qui n'étaient pas au courant pensaient que l'objectif était d'environ 5 %, tandis que ceux qui savaient qu'il y avait un objectif ont estimé qu'il était de près de 3 %.
La Banque du Canada fera sa prochaine annonce sur sa politique monétaire le 26 octobre, date à laquelle elle devrait procéder à une autre hausse des taux d'intérêt.