Début du contenu principal.
«Après analyse de la scène par les enquêteurs, des éléments particuliers nous mènent à croire à un incendie d’origine suspecte. Le SPS demande l’aide de la population», indique le SPS.
L'incendie majeur qui a éclaté mardi et qui a détruit un immeuble de 14 logements situé au centre-ville de Sherbrooke, poussant du même coup une vingtaine de personnes à la rue, serait d'origine suspecte, selon le Service de police de Sherbrooke (SPS).
«Après analyse de la scène par les enquêteurs, des éléments particuliers nous amènent à croire à un incendie d’origine suspecte. Le SPS demande l’aide de la population», indique le relationniste Martin Carrier.
Lors de son point de presse mercredi matin, le directeur du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke, Martin Primeau, indiquait qu'aucune cause officielle n'avait été identifiée pour l'instant.
«Nous avons deux enquêteurs sur place. Selon nous, ce n'est pas criminel au moment où on se parle. Durant la journée on va éclaircir le tout avec les informations que nous allons avoir», a-t-il soutenu.
Même si le fait que le bâtiment a été détruit compliquera quelque peu la tâche des enquêteurs, M. Primeau a souligné que d'autres moyens peuvent être utilisés pour faire la lumière sur cet événement.
«On a beaucoup d'images, beaucoup de témoignages, des vidéos aussi, donc c'est sur quoi on va se baser pour déterminer la cause», a-t-il conclu.
Certains des sinistrés ont pu se rendre chez des proches, mais d'autres ont été pris en charge par la Croix-Rouge. Ils le seront pour les 72 prochaines heures, a soutenu le directeur du SPCIS, Martin Primeau.
Les habitations avoisinantes ont aussi été évacuées par les pompiers durant l'intervention. Un centre de crise avait été ouvert par la Ville de Sherbrooke.
Les résidents évacués ont pu réintégrer leur domicile vers 21h, mardi soir.
Selon le directeur Primeau, le brasier qui s'est déclenché aux alentours de 14h15 n'a pas été simple à contrôler, principalement en raison de l'âge du bâtiment dans lequel le feu s'est propagé rapidement.
«Le bâtiment était d'un certain âge. On parle d'un édifice qui contenait du bois très sec, ce qui a accentué la propagation des flammes. [...] Nous avons pu travailler avec un drone et une caméra thermique du Service de police de Sherbrooke (SPS) pour contrôler l'incendie», a indiqué le directeur en point de presse, tôt mercredi matin.
Au total, quelque 150 pompiers de toutes les casernes de Sherbrooke se sont relayés pour combattre l'incendie dont la fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Si les premiers sapeurs sont arrivés vers 14h30 mardi, les derniers ont quitté les lieux aux alentours de 5h30 mercredi matin.
Une pelle mécanique a aussi été utilisée au fur et à mesure de l'intervention pour éviter de la propagation aux bâtiments voisins.
Au restaurant-bar Liverpool par exemple, les dégâts touchent principalement le deuxième étage. Il s'agit de dégâts d'eau et de fumée d'après les autorités.
Malgré de vives inquiétudes, la propriétaire de l'établissement, Annie Faucher semblait rassurée de savoir que le Liverpool était «encore debout». Elle estime malgré tout que son commerce a subi des dommages d'environ 500 000 $.
«Si la bâtisse est debout, on est debout. Il n'est pas question d'abandonner», a-t-elle lancé.
Maxime Pothier, propriétaire du café Bla-Bla depuis deux ans, écarte l'idée de fermer.
«Aujourd'hui, je me suis levé et je me suis dit que je ne pouvais pas faire ça. Je ne veux pas finir cette histoire-là comme ça. On va rénover et ça va prendre ce que ça va prendre», a-t-il lancé au micro de Noovo Info.
Les dégâts sont tout de même majeurs, alors qu'une forte odeur de fumée se faisait toujours sentir au lendemain du feu et que l'eau a endommagé une partie du bâtiment.
Le secteur névralgique des rues King Ouest et Wellington a d'ailleurs été fermé à la circulation durant toute l'intervention qui a mobilisé bon nombre de pompiers et policiers.
Pour les plus récentes nouvelles touchant l'Estrie, consultez le Noovo.Info.
Avec les informations de Dominique Côté pour Noovo Info & La Presse Canadienne