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Le réseau était en mesure de produire des quantités industrielles de drogue du viol
Plusieurs corps policiers, dont la Sûreté du Québec, ont procédé mercredi au démantèlement d'un important réseau de producteurs de GHB dans le Grand Montréal. Huit suspects ont été arrêtés.
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Les suspects, cinq hommes et trois femmes, sont âgés de 33 ans à 63 ans, selon la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ) Éloïse Cossette.
Éric Matte, 42 ans, Sébastien Turcotte, 43 ans et Jean-Philippe Robitaille, 44 ans, font face à des accusations de production de GHB, participation à une organisation criminelle, trafic de stupéfiants, possession en vue de trafic, complot, recel et recyclage de produits de la criminalité.
Michel Dionne, 63 ans, et Richard Boisvert, 52 ans, ont été accusés d’avoir possédé et vendu des produits aux fins de production et trafic de stupéfiants, notamment. Tous ces suspects demeurent détenus.
Les trois femmes de 33, 40 et 45 ans ont été libérées et pourraient faire face à des accusations à une date ultérieure.
Les arrestations ont eu lieu à Terrebonne, Prévost, Saint-Philippe et Delson.
L’opération qui découle d’une enquête amorcée en mars 2022 et a mobilisé plus de 30 policiers.
Les perquisitions effectuées en cours d’enquête ont permis la saisie de 340 000 $ en argent, 77 litres de GHB, 1389 litres de GBL, 20 poches de soude caustique, une installation extérieure de 5 brûleurs et 5 cuves pour la production du GHB, une arme à feu prohibée de calibre 25 et plusieurs documents datés de 2014 à 2022 pour l’achat de plus de 36 000 litres de GBL et de soude caustique, précurseur servant à la production de GHB.
Certains membres actifs depuis 2014 auraient contribué à produire de 14 millions à 43 millions de doses de GHB selon la Sûreté du Québec. Le réseau de production à «haut volume» de drogue du viol pourrait être le plus important au pays à être démantelé par la police.
Des suspects arrêtés opéraient également des commerces de produits chimiques industriels qui auraient été utilisés dans la fabrication de la drogue.
L'opération qui implique la participation de la police de la Ville de Mascouche, Terrebonne, Longueuil et la Régie intermunicipale du Roussillon s'inscrit dans le cadre de l'enquête Réceptif, qui a débuté en mars 2022.