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Le PQ ne cesse de critiquer le premier ministre François Legault.
Le Parti québécois (PQ) dévoilera son très attendu plan en immigration lundi. Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a déjà télégraphié que ce plan prévoyait une réduction «drastique» et «substantielle» dans toutes les catégories de nouveaux arrivants.
Le document intitulé Un Québec libre de ses choix, pour un modèle viable en immigration sera une «réplique à l’Initiative du siècle», qui vise à faire passer la population du Canada à 100 millions d'habitants en 2100.
Le PQ ne cesse de critiquer le premier ministre François Legault, affirmant que ses mesures en immigration sont trop timides et qu’il n’arrive pas à faire de gains importants face au fédéral.
Cet été, Québec a annoncé une suspension de six mois du programme des travailleurs étrangers temporaires pour les emplois à bas salaires à Montréal. Il y a quelques semaines, le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a déposé un projet de loi pour réduire le nombre d’étudiants étrangers, sans toutefois s’avancer sur une cible.
Ottawa a annoncé jeudi une baisse importante du nombre de nouveaux résidents permanents que le Canada acceptera. La cible est ainsi réduite à 395 000 en 2025, soit une diminution de 21 % par rapport à l’objectif de 500 000 fixé précédemment. Elle passera à 380 000 en 2026, puis à 365 000 en 2027.
«Ce n'est pas assez, c'est clair!» a lancé le député péquiste Pascal Bérubé en point de presse à l’Assemblée nationale jeudi.
Il y a actuellement 600 000 immigrants temporaires au Québec. En entrevue avec «La Presse», le chef péquiste a détaillé une partie de son plan. Il a affirmé qu’il voulait réduire le nombre de temporaires pour atteindre une fourchette de 250 000 à 300 000 personnes en un mandat.
Il a aussi indiqué qu’il voulait un moratoire sur l’arrivée d’immigrants économiques pendant quatre ans.
Québec solidaire (QS) n’a pas retenu ses coups contre les propositions du PQ.
«Je suis un peu tombé en bas de ma chaise en regardant la proposition du plan d'immigration péquiste. Le plan ne fonctionne pas, c'est un plan amateur, les chiffres ne sont pas bons. Il n'y a aucune explication de comment on passerait de 600 000 à 300 000 temporaires», a lancé le député solidaire Guillaume Cliche-Rivard, en point de presse.
«On nous parle de réduire l'immigration permanente économique. C'est là où on choisit notre immense part d'immigration francophone. (...) Qu'on réduise l'apport des immigrants francophones qui vient contrebalancer les autres catégories où on ne le fait pas, là, dans le (regroupement) familial ou dans les (demandeurs d’asile), par exemple, pour moi, ça dépasse l'entendement», a-t-il ajouté.