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La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser a déclaré que le pays voulait «renforcer sa sécurité intérieure» et réaffirmer sa «position ferme contre l'immigration irrégulière».
Le gouvernement allemand a ordonné lundi des contrôles temporaires à toutes les frontières terrestres et renforcé les mesures déjà en place à certains passages, afin de répondre à l'immigration irrégulière et de protéger le pays des menaces extrémistes.
La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser a déclaré lors d'une conférence de presse que le pays voulait «renforcer sa sécurité intérieure» et réaffirmer sa «position ferme contre l'immigration irrégulière».
Le ministère dit avoir informé lundi l'Union européenne (UE) de la mise en place de contrôles aux frontières terrestres avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour une période de six mois.
Ils commenceront la semaine prochaine, le 16 septembre.
Cela s'ajoute aux restrictions déjà en place aux frontières terrestres avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
«Tant que nous n'aurons pas obtenu une protection solide des frontières extérieures de l'UE avec le nouveau Régime d'asile européen commun, nous devons renforcer encore davantage les contrôles à nos frontières nationales», a statué la ministre Faeser.
Elle a souligné que l’Allemagne avait déjà refoulé plus de 30 000 personnes cherchant à franchir ses frontières depuis octobre dernier.
«Cela a permis de limiter davantage l’immigration irrégulière et de protéger contre les dangers sérieux posés par le terrorisme islamiste et la criminalité grave. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour mieux protéger les habitants de notre pays contre cela», a-t-elle soutenu.
Cette décision intervient alors que le gouvernement de coalition du chancelier Olaf Scholz subit des pressions pour adopter une position plus ferme sur l’immigration irrégulière.
Le mois dernier, une attaque au couteau mortelle à Solingen a tué trois personnes. L’auteur était un demandeur d’asile syrien qui prétendait être inspiré par le groupe État islamique.
Plus récemment, la police de Munich a échangé des coups de feu avec un homme armé près du consulat israélien la semaine dernière, le blessant mortellement. Les autorités pensaient qu’il prévoyait attaquer le consulat à l’occasion du 52e anniversaire de l’attentat contre les Jeux olympiques de Munich en 1972.
L’Allemagne a accueilli un grand nombre de réfugiés du Moyen-Orient au cours de la dernière décennie. Une réaction politique se développe désormais, avec un soutien croissant pour le parti d’extrême droite Alternative pour l'Allemagne. Ce parti a remporté ses premières élections régionales au début du mois en Thuringe et a obtenu de bons résultats dans un autre État, la Saxe.
En juin, M. Scholz a promis que le pays recommencerait à expulser les criminels d'Afghanistan et de Syrie après qu'une attaque au couteau par un immigrant afghan eut tué un policier et blessé quatre autres personnes.
L'Allemagne a expulsé des ressortissants afghans vers leur pays d'origine le 30 août dernier, la première fois depuis août 2021, lorsque les talibans sont revenus au pouvoir. Le gouvernement avait décrit les 28 ressortissants afghans comme des criminels condamnés, sans toutefois préciser quelles étaient leurs infractions.