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Justin John Bresaw a ensuite pris huit ans à régler ses dossiers
Amos vivait l'impensable il y a dix ans.
En septembre 2012, un incendie rasait une maison de la 4è Avenue Est.
À l'intérieur, les services d'urgence découvraient trois personnes décédées.
Une chasse à l'homme a ensuite été enclenchée pour mettre la main du collet du suspect, Justin John Bresaw.
Il avait finalement été épinglé aux États-Unis, puis ramené en Abitibi pour subir un premier procès, en octobre 2015.
Au premier procès à Val-d'Or, Bresaw avait admis avoir tué les trois victimes et avait été reconnu coupable de trois meurtres, dont deux au premier degré. Le jury n'avait pas cru sa thèse de troubles mentaux qui l'aurait empêché de discerner le bien du mal. Il alléguait notamment avoir été guidé par des télépathes.
En 2017, la Cour d'appel a ordonné un deuxième procès, indiquant notamment une irrégularité concernant un témoin expert en psychiatrie.
Ce deuxième procès, tenu à Amos en 2019, a donné lieu à plusieurs rebondissements. La Défense avait notamment décidé de ne pas offrir d'arguments avant d'avoir le verdict du juge. Une fois que Bresaw a été déclaré coupable de trois meurtres au deuxième degré, la Défense avait plaidé la non-responsabilité criminelle pour troubles mentaux, ce qui a ultimement été retiré.
Bresaw a donc écopé de trois peines de prison à vie, en juin 2020.
Il devra attendre à 2038 avant de demander une libération conditionnelle, qu'il est loin d'être assuré d'obtenir.
L'avocat criminaliste à la retraite, Marc Lemay, avait fait ce commentaire sur nos ondes en 2020 :
«Ça ne veut pas dire qu'il va l'obtenir. Ça dépend de sa conduite en détention. On rencontre les parents des victimes. C'est aussi s'il reconnaît ses crimes, parce qu'à date, il n'a rien reconnu. On est dans la théorie, parce que moi, je peux vous assurer que, compte tenu de la gravité des crimes, ce ne sera pas facile.»
Justin John Bresaw aura, à ce moment, 61 ans.