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Politique

«Il y a des choses plus importantes à regarder»: PolySeSouvient passe l'éponge sur la bourde de Carney

«M. Carney doit connaitre 1000 dossiers en même temps. On peut comprendre [...] Il s'est corrigé.»

/ Noovo Info

L'organisme PolySeSouvient n'en veut pas au premier ministre sortant d'avoir confondu la tuerie survenue à Polytechnique avec celle qui a éclaté à l’Université Concordia en 1992 en plus de se méprendre dans le nom de la candidate libérale et survivante du massacre Nathalie Provost. 

Heidi Rathjen, coordonnatrice du collectif militant notamment pour le contrôle des armes à feu, a joint sa voix à celle de Mme Provost, mercredi, soulignant qu'il s'agissait d'une «gaffe» et que le politicien s'était excusé rapidement après l'avoir commise. 

 

«Pour nous, ce qui compte le plus, ce sont les politiques», a relaté Mme Rathjen en entrevue avec Noovo Info. «Dans le passé il y a eu des erreurs ou des gaffes qui étaient plus sérieuses. Quand Erin O'Toole a dit que le tueur à Dawson avait obtenu son arme illégalement. Il l'a fait pour défendre une position qui était fautive. C'était différent», a-t-elle expliqué en entrevue avec Noovo Info. 

«M. Carney doit connaitre 1000 dossiers en même temps. On peut comprendre [...] Il s'est corrigé. Il y a des choses plus importantes qu'il faut regarder», a souligné Mme Rathjen.

PolySeSouvient regarde en avant et l'organisme ne «lâchera pas son bout sur le contrôle des armes à feu». À ce sujet, on attend impatiemment la position exacte de Mark Carney quant au contrôle des armes à feu. «On va vraiment regarder [...] ce qu'il y a dans la plate-forme électorale. C'est là où l'on va critiquer ou applaudir», a précisé Mme Rathjen. «La mesure clef pour laquelle on se bat depuis 35 ans, c'est de compléter l'interdiction des armes d'assaut. Ç’a été promis par le Parti libéral et aussi appuyé par le Bloc québécois», a-t-elle rappelé.

Mercredi, au lendemain de la bourde, le chef libéral Mark Carney a assuré qu'il regrettait «énormément» d'avoir décrit Nathalie Provost comme une survivante de la tuerie de l'Université Concordia, plutôt que celle de Polytechnique Montréal, où une fusillade avait coûté la vie à 14 femmes en 1989.

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Interrogé sur le sujet en marge d'une annonce, le chef libéral a dit qu'il regrettait son erreur, et a fait part de son «respect et sa gratitude» d'avoir Mme Provost comme candidate libérale. 

La principale motivation de la candidate qui se présentera dans la circonscription de Châteauguay–Les Jardins-de-Napierville sera de ne pas «perdre» les acquis qui ont été faits au courant des dernières années dans le dossier du contrôle des armes à feu, particulièrement les fusils d'assaut. «Si un gouvernement conservateur est élu, on perd tout pour toujours», a-t-elle lancé lors du lancement de sa campagne. 

Avec des informations de la Presse canadienne