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«Je n’ai toujours pas d’amis et je n’ai pas de famille. Je vis à l’arrière d’une foutue voiture! Donc, oui, je regrette de l’avoir fait.»
Un mois après les manifestations du «Convoi de la liberté», qui a occupé le centre-ville d’Ottawa pendant plusieurs jours, un protestataire dit regretter de s’être joint au mouvement.
Cet article est une traduction d’un article de CTV News.
Martin Joseph Anglehart a révélé avoir déboursé toutes ses économies pour aider les organisateurs du convoi. Il vit désormais dans son véhicule, près de la ville de Kenora, en Ontario.
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M. Anglehart a expliqué en entrevue qu’il s’était seulement joint aux manifestations des camionneurs pour se sentir valorisé et inclus après plusieurs mois de solitude.
«Je suis encore seul, comme je l’étais il y a deux mois, a confié l’homme de 41 ans. Je n’ai toujours pas d’amis et je n’ai pas de famille. Je vis à l’arrière d’une foutue voiture! Donc, oui, je regrette de l’avoir fait.»
L’ex-manifestant a rejoint le convoi organisé à Medecine Hat, en Alberta, et a voyagé avec le groupe de manifestants jusqu’à Ottawa en janvier dernier.
Il affirme avoir dépensé plus de 13 000 $ lors de l’occupation dans la capitale canadienne, soit l’entièreté de ses économies.
M. Anglehart soutient qu’il n’avait pas forcément la cause à cœur, mais a plutôt joint les rangs du «Convoi de la liberté», car il était dans une grande colère depuis qu’il n’a pas été en mesure de dire adieu à son meilleur ami avant qu’il perde sa bataille contre le cancer à l’hôpital. Les mesures sanitaires lui en empêchaient.
«La solitude était insoutenable pour moi», ajoute-t-il.
Une fois arrivé à Ottawa, Martin Joseph Anglehart souhaitait contribuer le plus rapidement possible et a rapidement donné des milliers de dollars aux occupants dans les rues, tout en leur achetant de la nourriture et de l’essence.
«Ils me disaient: "Nous avons besoin d’essence, nous devons continuer à faire rouler les camions." Ils m’ont également dit de garder mes reçus pour qu’ils puissent me rembourser.»
Anglehart croyait fermement que le groupe de manifestants allait lui verser de l’argent éventuellement, mais cela n’est jamais arrivé.
Il a dévoilé quelques messages textes, où il a écrit qu’il avait «vidé son compte PayPal, qu’il aurait bientôt plus d’argent et qu’il avait déboursé toutes ses économies».
Puis l'inquiétude s'est installée chez lui, comme il l'a écrit dans un autre message: «J'ai dépensé toutes mes économies. Je commence à être inquiet.»
M. Anglehart raconte avoir été arrêté par les autorités le 15 février dernier pour avoir fourni de l’essence aux camionneurs.
«On m'a donné un bout de papier, disant que je devais être à l'extérieur du rayon d'Ottawa. Et je suis parti, la veille que mon compte soit gelé», déplore-t-il.
Un mois plus tard, l’homme tient à s’excuser auprès des citoyens d’Ottawa pour s’être impliqué dans ce mouvement.
«Je suis désolé, déclare-t-il. Vous avez dû endurer tous ces klaxons et tous ces cinglés.»
En conclusion, Martin Joseph Anglehart a affirmé qu’il travaille pour remettre sa vie sur le droit chemin, alors que son compte de banque est toujours suspendu.