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L’Ombudsman de Montréal est d’avis que l’itinérance autochtone et inuite dans le quartier Milton-Parc représente une véritable «crise humanitaire au cœur de la métropole».
L’Ombudsman de Montréal est d’avis que l’itinérance autochtone et inuite dans le quartier Milton-Parc représente une véritable «crise humanitaire au cœur de la métropole» alors que des dizaines de personnes occuperaient les trottoirs de l’avenue du Parc près de la rue Milton.
Selon des plaintes d’un collectif de citoyens et de citoyennes de ce quartier de Montréal, il est question de «dégradation, d’insalubrité (déchets, verre brisé, seringues, etc.) et de dangerosité».
Selon le rapport, les citoyens témoignent «d'agressions physiques et sexuelles, de prostitution, de consommation de drogue et de l’exploitation des personnes en situation d’itinérance par des vendeurs de drogues et des proxénètes qui s'installent dans le quartier».
Les résidents se plaignent de l’absence de prise en charge adéquate de ces problématiques par les autorités compétentes une problématique confirmée par l’enquête de l’Ombudsman de Montréal.
« Il est clair que la question de l’itinérance appelle une approche globale et nécessite un travail en complémentarité, entre autres, des instances municipales, des organismes communautaires et du Réseau de la santé et des services sociaux (RSSS), précise Me Nadine Mailloux, Ombudsman de Montréal.
Rapidement une cellule de crise a été mise sur pied afin de résoudre adéquatement cette problématique pour le bien des citoyens, mais particulièrement pour les gens en situation d'itinérance. La Ville de Montréal, des organismes communautaires, des gens des CIUSSS et CIUSSS concernés, des représentants du gouvernement et des services policiers font partie notamment de cette cellule de crise.
Dans son rapport sur la situation, l’Ombudsman de Montréal émet cinq recommandations aux entités visées de la Ville de Montréal en plus de transmettre ses préoccupations au Protecteur du citoyen à l’égard des services offerts par le réseau de la santé. Sur ce point, une enquête sera ouverte.
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Les recommandations de l’Ombudsman de Montréal «appellent les autorités et surtout la Ville de Montréal à l'action avec bienveillance pour tous les citoyens et citoyennes» et mettent en lumière trois aspects importants soit la sécurité, l’hébergement ainsi que la cohabitation sociale et l’accompagnement.
Il est donc question, entre autres, des ressources d’hébergement, du mode de financement des organismes communautaires, du développement d’une approche préventive face à l’itinérance et de la participation des citoyennes et des citoyens.
«Il importe de passer de la parole aux actes. Il est fondamental de ne pas gérer cette situation par de simples cases à cocher dans un plan. Il faut agir avec préméditation et s’assurer que les mesures planifiées produisent concrètement des résultats, que les entités de tous azimuts soient imputables des responsabilités qui leur incombent et que cette imputabilité ne soit pas mesurée par tâches isolées, mais plutôt par impacts décisifs sur le terrain», affirme Mme Mailloux.
Le rapport Ne pas détourner le regard et sa version anglaise, ainsi que tous les autres rapports de l’Ombudsman de Montréal, dont les rapports annuels, sont disponibles sur le site Web.