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L’Union québécoise des microdistilleries craint non seulement des fermetures, mais aussi des faillites.
L’Union québécoise des microdistilleries (UQMD) affirme que ses membres sont acculés au pied du mur et que plusieurs d’entre eux déclareront faillite avant la fin de l’été à moins que le gouvernement du Québec agisse.
«Le contexte réglementaire et législatif étouffe les microdistilleries et si rien ne change, ce sera la fin pour plusieurs d'entre nous », a déclaré le président de l'Union québécoise des microdistilleries, Jonathan Roy.
L’UQMD déplore notamment les règlements entourant la vente d’alcool sur le lieu de fabrication alors que le Québec serait l’endroit dans le monde où la majoration sur les spiritueux est la plus élevée lorsque vendu directement sur les lieux de fabrication.
Selon l’ Union québécoise des microdistilleries, près de deux microdistilleries sur trois sont déficitaires et elles sont contraintes de verser plus de 50 % du prix de vente de la bouteille à la SAQ.
Le groupe précise que cette majoration est la même si cette bouteille est vendue sur le lieu de fabrication, alors que «la SAQ n'a aucunement contribué ni à la distribution, ni à la commercialisation, ni à la vente du produit».
« Nos membres jugent important de verser les mêmes montants de taxation directement à l'État québécois, sans transiger via la SAQ dont la mission n'est pas d'être relayeur de taxes. Cette solution permettrait aux microdistilleries québécoises de survivre et d'assurer l'intégrité des coffres de l'État », a poursuivi M. Roy.
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Les microdistilleries du Québec déplorent également le fait d’avoir perdu plus du tiers de leurs points de vente en SAQ ce qui a un impact direct sur les profits.
«Le modèle actuel démontre ainsi sa limite à supporter le développement et l'essor de fleurons québécois puisqu'il privilégie les grands volumes et les nouveautés, sans égard aux produits établis depuis plusieurs années», affirme M. Roy.
L’ UQMD affirme avoir déposé des solutions au ministère des Finances. Le groupe n'en est pas à ses premières revendications alors que des microdistilleries sonnaient déjà l'alarme en décembre 2021.