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Un championnat du monde de hockey junior féminin aura lieu, mais il faudra attendre au moins cinq ans, selon la Fédération internationale de hockey sur glace.
Un championnat du monde de hockey junior féminin aura lieu, mais il faudra attendre au moins cinq ans, selon la Fédération internationale de hockey sur glace.
Le Canada et les États-Unis amèneront leurs équipes de développement en Europe en décembre pour des matchs hors-concours, afin de tenter d'accélérer le processus.
Depuis un quart de siècle, les tournois masculins phares de l'IIHF sont les championnats masculins senior, des moins de 20 ans et des moins de 18 ans.
Un championnat mondial féminin U18 a été ajouté en 2008 — la capitaine canadienne Marie-Philip Poulin a participé au premier, à Calgary — mais il n'y a pas de tournoi de l'IIHF entre celui-là et le championnat mondial.
«C'est la pièce manquante du puzzle en ce moment, a déclaré Katie Million, directrice des programmes de l'équipe nationale féminine de USA Hockey.
«Nous avons notre très bon programme de championnat des moins de 18 ans et notre championnat du monde féminin, mais il peut s'écouler de quatre à six ans où on ne revoit pas ces joueuses. Ce n'est pas le cas chez les hommes.»
Le tournoi mondial junior masculin attire des millions de téléspectateurs et des milliers de gens dans les arénas, encore plus lorsqu'il a lieu au Canada, ce qui le rend attrayant pour les commandites.
C'est également un outil de dépistage important pour la LNH.
Le Canada et les États-Unis organisent des camps pour leurs équipes féminines des moins de 22 ans et s'affrontent dans une série de trois matches chaque été.
Le manque d'argent et le faible bassin de joueuses ailleurs qu'en Amérique du Nord entravent la création immédiate d'un tournoi féminin junior, a dit la présidente du comité féminin de l'IIHF, Zsuzsanna Kolbenheyer.
«Je dirais (que ça n'arrivera pas) dans les cinq prochaines années, mais nous y parviendrons», a t-elle mentionné.
Un tournoi junior féminin pour les meilleurs pays exige que l'IIHF organise l'équivalent pour les pays des divisions inférieures.
Certaines fédérations de hockey ont des difficultés financières post-pandémie, tandis que l'Ukraine et Israël vivent des conflits géopolitiques, a souligné Kolbenheyer.
«Il y a également des inquiétudes, à l'exception des quatre premiers pays, quant à ceci: ont-ils assez de joueuses pour ne pas aligner les mêmes formations dans les trois tournois», a t-elle ajouté.
Le directeur de l'équipe nationale suédoise, Anders Lundberg, fait part des inquiétudes concernant des jeunes femmes délaissant le hockey, vu le laps de temps impliqué.
«Si je compare avec l'équipe masculine, ils ont ces moments pour se dire, 'hé, je peux passer à l'étape suivante'. Mais quand la période est si longue entre l'équipe U18 et l'équipe senior, des joueuses (peuvent passer à autre chose).
«Pour certaines c'est plus rapide mais pour la plupart, ça peut prendre 10 ans entre jouer au championnat U18 et disputer un premier match senior à l'international», a dit Lundberg.
«C'est aussi là une grande partie (de la motivation) : faire en sorte que les filles continuent de jouer et qu'elles aient quelque chose à atteindre.»
Il y a 20 joueuses de 18 ans ou moins au championnat du monde féminin à Utica, réparties dans les équipes de la République tchèque, de la Suisse, de la Chine, du Danemark, de l'Allemagne, du Japon et de la Suède.
Il reste à déterminer si le tournoi féminin junior sera réservé aux moins de 20 ans, aux moins de 21 ans ou même aux moins de 23 ans.
Où loger un autre tournoi féminin au calendrier est un autre obstacle.
Le championnat du monde U18 a lieu au début janvier, pour que ça n'affecte pas trop l'horaire scolaire des joueuses.
Nicole Gosling est la plus jeune joueuse de l'équipe canadienne, à 21 ans.
Elle estime que les jeunes femmes méritent plus de chances de jouer pour leur pays lors d'un championnat mondial.
«Si vous regardez les joueurs de hockey, certains atteignent leur apogée à des moments différents, a dit la défenseure originaire de London.
«Ça fournirait à plus de joueuses de ce groupe d'âge, comme à l'université, une occasion de représenter leur pays, s'ils n'ont pas eu cette chance avec les U18.»
«Du côté masculin, si quelqu'un a joué au championnat mondial junior, c'est toujours mis en lumière dans leur profil.»