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Le dossier au Tribunal a été ouvert à la suite d'une demande en ce sens du Conseil pour la protection des malades.
Le Tribunal administratif du travail va tenir une audience, dans le cadre de la demande de la FIQ faite à ses membres de refuser de faire des heures supplémentaires à compter du 19 septembre.
Le dossier au Tribunal a été ouvert à la suite d'une demande en ce sens du Conseil pour la protection des malades, qui se dit inquiet des éventuelles répercussions sur les patients de ce moyen de pression par les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé.
La FIQ représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.
Dans sa demande, dont La Presse Canadienne a obtenu copie, le président du Conseil, Paul Brunet, affirme que «si la FIQ a évidemment le droit d’exercer les divers moyens légaux prévus pour faire entendre raison à l’employeur, ces moyens ne doivent pas être pratiqués illégalement, sur le dos des patients et encore moins en enfreignant le droit constitutionnel à la vie et aux soins dont jouissent les usagers du réseau de la santé, au Québec et au Canada».
Du même souffle, le Conseil pour la protection des malades exprime sa solidarité avec les infirmières.
«En tant que représentant des usagers du réseau de la santé depuis 50 ans, et bien que nous soyons solidaires des infirmières dans leurs revendications, nous n’avons pas d’autre alternative que de demander l’intervention du TAT, en vertu de la loi et du Code du travail, face au mot d’incitation lancé par la FIQ». ajoute M. Brunet dans sa lettre.
Il y aura d'abord une séance de conciliation entre les parties, le 11 septembre à Québec, puis une audience proprement dite devant le Tribunal administratif du travail, si nécessaire.
C'est dans le cadre de sa longue négociation pour le renouvellement de sa convention collective avec Québec que la FIQ avait annoncé, à la fin du mois d'août, qu'elle demanderait à ses membres de refuser de faire des heures supplémentaires à compter du 19 septembre.
Depuis, la conciliation a repris entre le Conseil du trésor et la FIQ, suscitant de l'espoir de part et d'autre.
Invitée à commenter, la FIQ a confirmé sa présence à l'audience mercredi prochain. «Nous verrons comment se déroulera la séance. Nous ne souhaitons pas nous rendre là. Ce que nous voulons, c’est une entente.»
L'organisation syndicale assure que «les patients ne seront pas abandonnés» si elle en vient effectivement à exercer ce moyen de pression.
«Le réseau est en mesure de s’organiser et il a eu plus de deux semaines pour le faire. Nous avons déjà fait un tel exercice lors des fins de semaine sans TSO (temps supplémentaire obligatoire).» La FIQ voulait alors protester contre les heures supplémentaires obligatoires.
La FIQ garde espoir et maintient la pression. «D’ici là, nous maintenons le cap sur nos moyens de pression tout en donnant une chance à la négociation», conclut-elle.