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En raison du départ potentiel des infirmières vers le secteur privé.
Il y a plus d'infirmières qui travaillent au Québec en 2024, selon de récentes données, qui montrent une augmentation de 2,93 % par rapport à la même période l'année dernière.
Malgré cette hausse, les responsables soulignent que l'efficacité du réseau public dépend fortement du fait que les infirmières ne font pas le saut vers le secteur privé.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
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Selon l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), la province compte actuellement 82 381 infirmières et infirmiers autorisés.
De ce nombre, 70,81% travaillent à temps plein.
Luc Mathieu, président de l'OIIQ, note que l'augmentation est liée en grande partie à l'entrée des jeunes sur le marché du travail, bien qu'il y ait quelques cas d'infirmières qui renouvellent leur permis expiré.
«Cela inclut également les personnes qui viennent de l'étranger. Il y en a beaucoup, par exemple, qui viennent de France», explique-t-il. «L'année dernière, cela représentait un total de 1300 infirmières, ce qui n'est pas négligeable.»
En ce qui concerne le départ potentiel des infirmières vers le secteur privé - ou le départ pur et simple de la province - M. Mathieu note que le problème reste «préoccupant».
«C'est inquiétant non pas en raison de la qualité des soins, mais parce que cela affecte la solidité du système de santé publique», a-t-il déploré. «Nous voulons un système de santé publique fort.»
Au cours des dernières années, les infirmières praticiennes du Québec ont acquis plus de pouvoir pour aider les patients et alléger la pression sur les médecins de famille.
L'OIIQ se dit d'accord avec cette évolution, car l'objectif est de veiller à ce que chaque Québécois ait accès à des soins de qualité dispensés par un professionnel - pas nécessairement un médecin.
En fait, le gouvernement provincial souhaite que tous les Québécois aient accès à un professionnel de la santé d' ici 2026.
Néanmoins, M. Mathieu admet que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre ce qui peut inciter les infirmières à quitter le réseau public.
«S'agit-il des conditions de travail? La façon dont elles peuvent ou non exercer leur autonomie? Ont-elles un meilleur soutien clinique? C'est l'un des messages les plus importants que nous entendons, car la complexité des soins a changé au cours des dernières années.»
M. Mathieu soutient que l'OIIQ prévoit de mettre à jour son portrait de la profession tous les trimestres afin de fournir une image continue et précise de sa main-d'œuvre.
L'âge moyen des infirmières au Québec est de 41,9 ans, rapporte l'OIIQ.