Début du contenu principal.
«Nous parlons tout le temps avec des groupes avec lesquels nous ne sommes pas d'accord.»
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a défendu sa décision vendredi de s'adresser à un groupe de réflexion qui a été critiqué pour ses commentaires sur les pensionnats et la discrimination.
«Nous parlons tout le temps avec des groupes avec lesquels nous ne sommes pas d'accord», a déclaré M. Poilievre lors d'une entrevue après son discours au Frontier Centre for Public Policy à Winnipeg.
À lire également:
En 2018, le centre a diffusé des publicités à la radio, qui ont rapidement été retirées, disant que c'était un mythe que les pensionnats privaient les enfants autochtones de leur enfance.
L'été dernier, le centre a publié un commentaire sur son site Web selon lequel les histoires d'écoliers assassinés et enterrés secrètement sont très suspectes, voire complètement fausses. Et le mois dernier, le centre a publié un article affirmant que les politiques contre les hommes blancs représentent la seule discrimination systémique qui existe.
Le ministre fédéral Dan Vandal, qui représente une circonscription de Winnipeg, a accusé M. Poilievre de promouvoir des idées et des organisations qui ne représentent ni Winnipeg ni le Manitoba.
Le ministre libéral des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a également critiqué le chef conservateur.
«En 2008, M. Poilievre s'est excusé à juste titre d'avoir dit que les survivants des pensionnats, dont beaucoup étaient d'un âge très avancé, devraient apprendre la valeur du travail acharné. Le scandale d'aujourd'hui remet en question ces excuses», peut-on lire dans un message publié sur le compte Twitter de M. Miller.
Pierre Poilievre a déclaré que ses sentiments étaient clairs.
«Je soutiens évidemment la réconciliation et je crois que les pensionnats sont un hideux et horrible fléau dans l'histoire de notre pays.»
M. Poilievre a également riposté à ses adversaires, affirmant que les politiciens libéraux et néo-démocrates avaient déjà parlé au centre.
Son personnel a fourni des exemples, notamment de l'ancien ministre fédéral des Finances, Paul Martin, qui a accordé une entrevue au centre il y a 21 ans et l'ancien gouverneur général et premier ministre néo-démocrate du Manitoba, Ed Schreyer, lors d'un déjeuner du centre en 2013, 29 ans après avoir exercé sa dernière fonction publique.
M. Poilievre a également comparé la situation au soutien du chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Jagmeet Singh au gouvernement minoritaire du premier ministre Justin Trudeau, après que M. Trudeau a admis avoir utilisé le «blackface» et le «brownface» dans des costumes pendant sa jeunesse.
Les responsables du centre n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Le discours de M. Poilievre faisait partie d'une visite d'une journée dans la capitale manitobaine, où une élection partielle devrait bientôt pourvoir le siège de la circonscription de Winnipeg-Centre-Sud qui était détenu par le député libéral Jim Carr, décédé en décembre.
Le siège a une longue tradition libérale, bien que les conservateurs l'aient remporté pour un mandat en 2011.
M. Poilievre a déclaré qu'il ferait campagne dans la circonscription et s'est dit optimiste.
«Je pense que les gens du Manitoba ont assez souffert sous M. Trudeau et ils veulent un changement.»