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Des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux et des CISSS ont commencé à recevoir des avis de grève pour le 6 novembre, a confirmé l'un d'eux mercredi.
Le front commun du secteur public tiendra une première journée de grève le 6 novembre.
Des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux et des CISSS ont commencé à recevoir des avis de grève pour le 6 novembre, a confirmé l'un d'eux mercredi.
Le front commun n'a pas voulu infirmer ni confirmer l'information pour le moment.
Le mandat de grève adopté à 95 % par les membres du front commun prévoit des «séquences» de grève, à savoir des journées de grève, isolées ou regroupées, avant d'en venir à la grève illimitée..
Le front commun est formé de la CSQ, de la CSN, de l'APTS et de la FTQ. Il représente 420 000 membres dans la santé, les services sociaux et l'éducation.
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui ne fait pas partie du front commun, s'est aussi dotée d'un mandat de grève illimitée. Dans son cas, ce mandat ne prévoit pas de journées de grève avant d'en venir à la grève illimitée, contrairement au front commun.
La FAE n'a pas encore arrêté de date pour le déclenchement de sa grève. Une de ses instances doit se réunir le 2 novembre pour faire le point sur la situation.
À VOIR ÉGALEMENT | Négociations au secteur public: les offres patronales dénoncées
Mercredi, une manifestation de travailleurs du secteur public avait lieu devant l’Assemblée nationale, à Québec. Des dizaines d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et d’inhalothérapeutes ont, entre autres, pris la rue.
«Ça fait des mois qu’on dit que le réseau public est sur le bord de la rupture», a déclaré Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), dans un communiqué. Près d’un an après le début des négociations en santé, on attend toujours que l’employeur prenne en considération les solutions qu’on propose pour enfin travailler dans des conditions plus humaines!»
La FSQ-CSQ a rappelé les trois demandes prioritaires du personnel en soins dans les négociations: mettre fin au temps supplémentaire obligatoire, cesser le recours à la main-d’œuvre indépendante et réduire la surcharge de travail.
Du côté du gouvernement Legault, on promet une «offre bonifiée» ce week-end. Le premier ministre a d'ailleurs argumenté avec des manifestants à ce sujet lors d'une visite surprise à la manifestation.
À l'occasion du dépôt de cette offre, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, doit aussi annoncer ce qu'il adviendra des primes que touchent des milliers de travailleurs: primes pour le personnel infirmier, primes pour les psychologues, les ouvriers spécialisés, notamment.
Interrogée au sujet de ce mandat de grève, la ministre LeBel a réitéré son message: «ça leur appartient, la décision de faire la grève ou non».
«Ce que je veux depuis le début de cette négociation, ce qui me drive, ce qui me motive, c'est de pouvoir régler le plus rapidement possible et régler avec une amélioration des services à la population. C'est pour ça qu'on met l'accent sur l'organisation du travail», a affirmé la ministre.
Sur le plan salarial, depuis décembre dernier, Québec offre 9 % d’augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. Il y ajoute une somme équivalant à 2,5 % réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui fait qu'il présente son offre comme valant 13 % sur cinq ans.
Le front commun intersyndical revendique un contrat de trois ans, soit l'Indice des prix à la consommation (IPC) plus 2 % d’augmentation pour la première année – ou bien 100 $ par semaine, selon la formule qui sera la plus avantageuse pour les travailleurs – puis l'IPC plus 3 % d’augmentation pour la deuxième année et l’IPC plus 4 % pour la troisième année.
Avec de l'information de Guillaume Théroux pour Noovo Info.