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Ottawa s'attend à ce que les Canadiens soient plus nombreux qu'à l'habitude à faire des demandes de délivrance ou de renouvellement de passeport.
Ottawa s'attend à ce que les Canadiens soient plus nombreux qu'à l'habitude à faire des demandes de délivrance ou de renouvellement de passeport maintenant que la grève est terminée pour 120 000 fonctionnaires et prévient que des délais supplémentaires pourraient survenir.
«On a reçu environ 20 % (du nombre) d'applications normales pendant la grève, mais on sait qu’il y a des personnes qui n’ont pas fait leur application et qui vont le faire maintenant», a dit mardi la ministre responsable de ce dossier, Karina Gould, alors qu'elle se rendait à une réunion du cabinet.
Elle a signalé qu'il pourrait y avoir un peu de retard dans le traitement de demandes considérées comme moins urgentes «dans les prochaines deux, trois, quatre semaines».
«Mais pas comme nous avons vu l’année dernière», a-t-elle ajouté en faisant référence au chaos dans les bureaux de passeports de l'été dernier. Les longues files d'attente devant les centres de Service Canada avaient donné bien des maux de tête à la population.
Cette fois, la ministre martèle que son ministère est prêt à faire face à une hausse anticipée des requêtes. «Nous avons des stratégies en place», a assuré Mme Gould.
Au début de la grève des fonctionnaires fédéraux qui aura duré 12 jours pour 120 000 d'entre eux, la ministre avait dit s'attendre à ce qu'un arriéré de 85 000 requêtes ou plus s'accumulerait chaque semaine de débrayage.
Le service des passeports n'est pas considéré comme essentiel pendant les grèves, sauf pour les requêtes faites pour des raisons humanitaires ou d’urgence.
Finalement, ce sont 20 % de 85 000 demandes qui ont été reçues pendant chaque semaine de grève, a indiqué lundi Mme Gould. «Nous pouvons avoir un inventaire de 200 000 applications dans le système par jour (...) Pendant la grève, on a eu à peu près 148 000 applications dans le système, alors il y a de la capacité dans le système», a-t-elle expliqué.
Des retards sont aussi à prévoir à Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada (IRCC) puisque 100 000 demandes qui auraient dû être traitées durant la grève n'ont pas pu l'être, a fait savoir le ministre responsable de ce portfolio, Sean Fraser.
Son bureau a précisé qu'il s'agissait de requêtes faites au Canada et non celles soumises à partir d'autres pays. Durant le débrayage, IRCC a continué de traiter les demandes prioritaires comme celles concernant des réfugiés.
M. Fraser a dit s'attendre à ce qu'Ottawa soit «en très bonne position [...] au cours des prochains mois». Il a affirmé que le gouvernement profitera de mesures mises en place au cours des dernières années pour traiter les arriérés, mentionnant une productivité accrue permise avec l'ajout de personnel.
Le ministère, a déclaré M. Fraser, avait recommencé à atteindre sa norme de service prépandémique avant le début de la grève pour les demandes de résidence permanente présentée dans les catégories du regroupement familial, les volets économiques fédéraux dans le cadre d'Entrée express. Quant aux permis de travail et d'étude, ils y étaient presque.
- Avec des informations de Michel Saba, La Presse canadienne