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Le Conseil du Trésor indique que sa plus récente offre prévoit des «améliorations aux conditions salariales et non salariales» des fonctionnaires et qu’elle touche à des enjeux comme le télétravail et l'ancienneté.
Le gouvernement fédéral estime que sa nouvelle offre présentée vendredi aux quelque 150 000 employés de la fonction publique en grève depuis maintenant 11 jours est «équitable, concurrentielle et raisonnable» — et prévient qu'il s'agit d'une «offre finale».
Dans un bref communiqué publié samedi, le Conseil du Trésor a indiqué que sa plus récente offre «répond à toutes les revendications restantes» de l'Agence de la fonction publique du Canada (AFPC) et qu'elle touche à des enjeux comme le télétravail, l'ancienneté et la sous-traitance — trois points qui achoppaient dans les négociations.
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«Cette offre finale, qui comporte des améliorations aux conditions salariales et non salariales, est équitable, concurrentielle et raisonnable, et nous croyons que les fonctionnaires devraient avoir l'occasion de prendre connaissance des détails pour l'évaluer», a fait valoir le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada dans sa déclaration.
Le fédéral n'est toutefois pas entré dans les détails de sa nouvelle offre, réservant ces informations pour les tables de négociation. Il a tout de même qualifié sa proposition d'offre «globale finale actualisée».
«Nous restons à la table de négociation afin de conclure des ententes qui sont avantageuses pour nos fonctionnaires et qui sont raisonnables pour les contribuables, mettant fin aux perturbations de service le plus rapidement possible», a ajouté le Conseil du Trésor.
Plus de 100 000 membres de l'AFPC ont quitté le travail le 19 avril, faute d'avoir pu s'entendre avec Ottawa sur les termes d'une nouvelle convention collective. Les contrats de travail de l'AFPC sont venus à échéance en 2021.
Les conventions collectives touchent 155 000 travailleurs fédéraux au total, mais le gouvernement a considéré environ 46 000 d'entre eux comme des travailleurs essentiels qui ne participent pas aux moyens de pression.
Le syndicat a confirmé vendredi avoir reçu la nouvelle offre du gouvernement, mais il a préféré ne pas commenter davantage en raison de la reprise des discussions à la table de négociation.
«L'AFPC a repris les pourparlers avec le Conseil du Trésor, qui est revenu à la table avec une nouvelle offre. On espère poursuivre les discussions en fin de semaine afin de parvenir à une entente juste et équitable pour nos 120 000 membres qui relèvent de cet employeur», s'est contenté d'écrire le syndicat sur les réseaux sociaux.
«Les pourparlers ont également repris avec l'Agence du revenu du Canada (ARC), où travaillent 35 000 de nos membres», a-t-on ajouté.
Samedi après-midi, un porte-parole du syndicat a confirmé que les échanges se poursuivaient toujours cette fin de semaine, sans s'avancer davantage sur le contenu des discussions «par respect pour le processus de négociation».
Tout au long de la dernière semaine, les grévistes ont manifesté d'un bout à l'autre du pays pour faire entendre leur mécontentement par rapport aux discussions avec le gouvernement.
Si les rassemblements ont eu lieu dans devant de nombreux édifices fédéraux au début de la grève, l'AFPC a progressivement tourné son attention vers des «endroits stratégiques» susceptibles d'avoir un impact sur les activités du fédéral ces derniers jours.
Les fonctionnaires ont ainsi manifesté devant les entrées des ports, dont celui de Montréal, et des postes frontaliers, comme à Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie.
Avant sa nouvelle offre de vendredi, le gouvernement fédéral offrait une augmentation de salaire de 9 % sur trois ans aux fonctionnaires, avec effet rétroactif à 2021. De son côté, le syndicat affirmait avoir ajusté sa demande initiale de 13,5 % sur trois ans, mais il ne révélait pas de nouveau chiffre.
Alors que la grève se poursuit, les Canadiens sont confrontés à un large éventail de perturbations des services fédéraux, allant des services d'immigration aux demandes de passeports.
En pleine saison des impôts, l'ARC a aussi reconnu qu'il est possible que «certains services soient retardés ou qu'ils ne soient pas fournis du tout», mais elle a maintenu la date limite pour déposer sa déclaration de revenus au lundi 1er mai, comme prévu.